Nicolas Sarkozy et l’espionnage des journalistes
Posté par communistefeigniesunblogfr le 5 novembre 2010
Site national du PCF – 4 novembre 2010 – Pierre Laurent
Révélations du Canard Enchainé :
toute la lumière doit être faite sur cette affaire
Le Canard Enchaîné accuse Nicolas Sarkozy de superviser lui-même l’espionnage de journalistes. Selon l’hebdomadaire satirique, la Direction centrale des renseignements intérieurs s’intéresse à tout journaliste qui « se livre à une enquête gênante » pour le Président de la République ou les siens.
Ces révélations, si elles étaient étayées, mettraient gravement en cause nos principes démocratiques. Il y a malheureusement des raisons d’être inquiet. Le pouvoir nous a ces derniers temps habitué à des mises en causes préoccupantes du travail journalistique. Intervention dans le rachat du journal « Le Monde », saisie illégale des relevés téléphoniques de journalistes, atteinte aux principes du secret des sources… Ces pratiques sont gravissimes. Aussi je demande que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Le débat public doit avoir lieu en toute clarté.
« Plus vous prétendez comprimer la presse, plus l’explosion sera forte » disait Chateaubriand. A Nicolas Sarkozy de méditer cette leçon.
Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF – Mercredi 3 novembre 2010
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Source : Plume de presse – 4 novembre 2010 – Par
Sarkozy espionne les journalistes :
pourquoi les dénégations officielles ne tiennent pas
L’espion qui nous haïssait…
Au grand dam de Nicolas Sarkozy, tous les journalistes ne sont pas « aux ordres », complices ou inoffensifs. Il en est aussi d’irréductibles qu’il faut surveiller de près : « qui s’intéresse un peu trop aux rétrocommissions du Pakistan, à l’affaire Woerth-Bettencourt… », cite en exemple Claude Angeli, rédacteur en chef du Canard enchaîné, qui révèle que le président de la République utilise la Division centrale du renseignement intérieur (DCRI, services secrets français) pour faire espionner les journalistes qui se livrent à « une enquête gênante pour lui ou pour les siens », cite Le Monde.
« L’hebdomadaire satirique précise même qu’un groupe dédié a été spécialement monté par le directeur pour se charger de cette mission, complète Le Parisien. Méthode classique de cet espionnage, selon le journal : l’équipe qui serait composée d’anciens des RG, se procure les factures détaillées du fixe et du portable du journaliste suspecté. Ce qui lui permet d’enquêter sur ses sources. » Angeli en conclut logiquement : « Quand on enquête sur les sources, eh bien on tombe sur les journalistes et donc c’est de l’espionnage de journalistes, ce qui est formellement interdit par la loi française et par la Commission européenne ».
Une révélation qui fait désordre, dans un contexte où les barbouzes sont de retour, pour cambrioler des journalistes enquêtant sur une affaire d’Etat et ainsi intimider leurs sources. Alors forcément, à l’Elysée, on nie vigoureusement l’accusation, qualifiée de « totalement farfelue ». Et le Secrétaire général du parti au pouvoir, un Xavier Bertrand qui n’hésite jamais devant les plus flagrants dénis de réalité, ose même réfuter d’un désinvolte : « C’est du grand n’importe quoi ! » Pourtant, un certain nombre de faits précis militent de façon accablante pour attester de la véracité des affirmations du Canard.
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Edwy Plenel : des journalistes « pistés »
http://www.dailymotion.com/video/xfixwd
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