22 octobre 2010
Le coordinateur CGT du groupe Total, Charles Foulard, a dénoncé une « entrave au droit de grève », après la réquisition de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) qui, selon lui, va créer un « électrochoc ».
Un mouvement de contestation qui se durcit
Malgré les congés de la Toussaint, la mobilisation ne faiblit bien au contraire avec le blocage de plusieurs raffineries, l’appel de l’Unef à une nouvelle journée d’action mardi prochain pendant qu’au Sénat on vote la réforme dans la précipitation.
18h00. La grève à la raffinerie de Feyzin reconduite « sans date butoir ». La grève lancée le 13 octobre à la raffinerie Total de Feyzin (Rhône), près de Lyon, a été reconduite vendredi « sans date butoir » lors d’une assemblée générale.
17h45. Le plus grand centre de traitement de déchets de France bloqué. L’accès au centre de traitement de déchets d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), le plus important de France, est bloqué depuis jeudi soir par des opposants à la réforme
17h15. Raffinerie de Grandpuits : « évacuation scandaleuse » (PCF), « guerre sociale » (PG). Le PCF a dénoncé vendredi « l’évacuation scandaleuse » et « violente » des salariés de la raffinerie Total de Grandpuits (Seine-et-Marne), le Parti de gauche estimant que Nicolas Sarkozy, en « ami décomplexé du Medef, assume désormais sa guerre sociale« .
Cette « évacuation scandaleuse« , « violente » et « la réquisition de salariés constituent une très grave remise en cause du droit de grève, qui est pourtant un droit constitutionnel« , écrit le PCF dans un communiqué.
« Depuis plusieurs jours, Sarkozy – qui aime à se dire en guerre – a multiplié les déclarations agressives contre les blocages pacifiques mis en oeuvre par les salariés qui sont pourtant largement soutenus dans la population« , poursuit-il, estimant que « le pouvoir est pris dans une fuite en avant répressive dangereuse« .
« Le Front de gauche appelle le gouvernement à revenir à la raison et à ne pas entraîner le pays dans la violence en jouant sur des mécanismes de répression/provocation« , poursuit-il.
17h00. Plusieurs centaines de personnes ont défilé pour la défense des retraites et en soutien à l’hôpital Tenon, en grève depuis 4 semaines.
Parti de l’hôpital Tenon (20e arrondissement), le cortège, dont la banderole de tête était tenue par des salariés de l’hôpital, comprenait des membres de la fédération CGT des cheminots et de la RATP, ainsi que des militants de Solidaires, FO, la FSU et de l’organisation altermondialiste Attac.
16h10. Pour Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT-Cheminots, les départs en vacances vont « se passer pas trop mal »« perturbations limitées », sauf en cas de « provocations » de la part de la SNCF. avec des
15h20. L’Unef appelle les étudiants à une journée d’action mardi. L’UNEF a appelé les jeunes et les étudiants à une journée d’ »actions partout en France » mardi, avec notamment des rassemblements et des sit-in, pour montrer que la mobilisation se poursuit pendant les vacances de la Toussaint, lors d’une conférence de presse vendredi. « Mardi, on appelle les jeunes et les étudiants à multiplier les initiatives de mobilisation lors d’une journée nationale« , a déclaré le président du premier syndicat étudiant, Jean-Baptiste Prévost.
Cette mobilisation, qui intervient avant la journée interprofessionnelle de jeudi, prendra la forme d’ »actions partout en France: rassemblements devant les permanences parlementaires, sièges locaux du Medef, sit-in, actions coup de poing, actions en lien avec l’intersyndicale de salariés localement…« , a-t-il détaillé.
Les vacances de la Toussaint « ne sont pas une parenthèse dans la mobilisation. On va se donner les moyens de la poursuivre« , a-t-il ajouté
15h10. Grand Ouest : dépôts de carburant et grandes surfaces ciblés. Les manifestants du Grand Ouest contre la réforme, qui ciblaient déjà les dépôts de carburant, les dépôts de bus ou encore les ports, ont commencé à s’en prendre aux entrepôts des grandes surfaces comme en Basse-Normandie, où deux étaient bloqués vendredi.
14h30. La grève à la raffinarie Total de Donges reconduite pour une semaine. La grève lancée le 12 octobre à la raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique) a été reconduite en assemblée générale jusqu’au vendredi 29 octobre, a annoncé vendredi la CGT, qui promet aussi des actions symboliques en réponse au déblocage de la raffinerie de Grandpuits (Seine-Maritime).
14h00. La commission mixte paritaire (CMP) Assemblée-Sénat se réunira lundi matin (Sénat)
13h15. Des manifestants envahissent le hall de la gare de Bordeaux. Une centaine de manifestants ont envahi le hall de la gare de Bordeaux vendredi à la mi-journée.
13h05. La police repousse des manifestants près de Clermont-Ferrand. La police a repoussé les manifestants qui bloquaient depuis vendredi matin une plate-forme logistique à Cournon d’Auvergne, dans le Puy-de-Dôme, à proximité d’un dépôt de carburant.
12h55. Réquisition à la raffinerie de Grandpuits : « un interdit pur et simple du droit de grève » pour la CGT. Le syndicat s’est indignée de la réquisition des salariés de la raffinerie de Grandpuits par le préfet de Seine-et-Marne, un acte qui constitue, selon elle, « un interdit pur et simple du droit de grève garanti par la Constitution ».
Selon un communiqué de la confédération de Bernard Thibault, « bousculés par la mobilisation massive des salariés contre leur réforme, le président de la République et le gouvernement se murent dans une posture de déni et dérivent vers une politique de répression et de violences policières« .
La CGT « condamne cet acte juridiquement illégal et politiquement insensé » que constitue « la réquisition des 169 salariés en grève à la raffinerie de Grandpuits« .
Elle estime que l’ordonnance de réquisition « détourne le contenu de la loi du 18 mars 2003 sur la sécurité intérieure, fortement encadrée par des décisions du Conseil constitutionnel et du Conseil d’Etat« .
En effet, affirme-t-elle, « l’arrêt de la production dans cette raffinerie ne porte en aucun cas atteinte à la sécurité ni à la santé publique« . « Il s’agit d’un interdit pur et simple du droit de grève garanti par la Constitution, en l’occurrence exercé au sein d’une entreprise privée dans un cadre démocratique et pacifique« , ajoute la CGT.
« La Confédération se joint à l’action juridique demandant l’invalidation de cette réquisition« , précise le communiqué.
Haussant nettement le ton, la CGT accuse le gouvernement « d’opérer un amalgame intolérable entre les manifestations et quelques actes de violence intervenus dans certaines villes« .
« Des militants sont poursuivis, arrêtés, placés en garde à vue, simplement pour avoir collé des affiches comme à Roanne! Les CRS chargent des queues de manifestations, sans aucune raison, comme à Lorient« , affirme-t-elle.
« La CGT appelle les salariés, les grévistes, à la vigilance du fait de la présence de provocateurs dans les initiatives syndicales« , déclare encore le communiqué.
12h40. La gare de La Rochelle bloquée par des manifestants. Environ 300 manifestants, au plus fort de l’action, bloquaient vendredi à la mi-journée la gare de La Rochelle, provoquant des perturbations sur le trafic ferroviaire
12h30. Débloge en force de la zone industrielle d’Amiens.
Le reportage de notre correspondant.
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