Alstom veut supprimer 4 000 emplois d’ici mars 2012
Posté par communistefeigniesunblogfr le 6 octobre 2010
Parti communiste français – Paris, le 5 octobre 2010.
Alstom : stopper immédiatement les suppression d’emplois
Après avoir supprimé quelque 5000 emplois au niveau mondial l’an dernier, la direction générale d’Alstom a annoncé son intention d’ en supprimer à nouveau 4000 , d’ici le mois de mars 2012, dans sa division « Power » qui fabrique des turbines électriques.
Cette décision se traduirait notamment par une centaine de suppressions d’emplois directs dans le bassin de Belfort déjà si éprouvé par les choix d’un groupe qui, il y a 7 ans à peine, empochait d’énormes aides publiques(600 millions d’euros).
Le PCF demande que cette décision soit immédiatement suspendue pour que soit évaluée les raisons invoquées par la direction. Si ces dirigeants refusent d’entendre raison, l’État a les moyens de se faire entendre en demandant au groupe de lui rembourser toutes les aides publiques versées depuis 7 ans.
Cette décision intervient après que la direction du groupe ait décidé de verser, au titre de l’exercice 2009, année de la crise financière et de la récession les plus graves d’après guerre, un dividende de 364 millions d’euros, plus élevé qu’en 2008. Ce prélèvement financier pour les actionnaires s’est ajouté ainsi à celui occasionné par l’acquisition d’Areva Transmission (2,3 milliards d’euros).
Qui plus est, tout en anticipant un ralentissement des ventes de Power, la direction d’Alstom n’a pas hésité à faire s’endetter encore plus la société sur les marchés financiers, où elle est assez mal notée, avec deux emprunts totalisant 1 milliards d’euros assortis d’un taux d’intérêt moyen supérieur à 3%. Au lieu de cela, il eût été autrement plus efficace de solliciter le crédit bancaire en conditionnant son utilisation à des objectifs chiffrés de créations ou de maintien d’emplois et de mises en formation, moyennant une modulation de son taux d’intérêt.
Ce n’est pas aux salariés de supporter ces choix de gestion désastreux pour le potentiel productif national et européen. Il faut s’y opposer fermement, dans le contexte actuel de débat et de luttes pour la retraite à 60 ans et à taux plein, puisque, bien évidemment, ce serait l’emploi des travailleurs les plus âgés que les dirigeants d’ Alstom supprimeraient.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.