28 septembre 2010
Retraites : les sénateurs CRC-SPG en résistance
Les sénateurs du groupe communiste et du parti de gauche (CRC-SPG) du Sénat ont averti mardi lors d’un point de presse qu’ils allaient « faire de la résistance » contre la réforme des retraites, « à l’unisson du mouvement social ».
« On va faire de la résistance, nous entendons mener la lutte, nous serons à l’unisson du mouvement social », a déclaré Guy Fischer. Le sénateur du Rhône a annoncé que son groupe allait déposer près de 400 amendements.
« Nous ne serons pas dans un débat d’aménagement », « notre objectif est de tout faire pour que le débat de fond continue sur la remise en cause du droit à la retraite », a expliqué la présidente du groupe, Nicole Borvo Cohen-Seat.
« On passera à 62 ans et en réalité avec le jeu de l’allongement de la durée de cotisation on aura plus de droit à la retraite », a-t-elle lancé.
« Si on n’a pas assez cotisé, on n’aura plus qu’à prendre des retraites par capitalisation ou se faire des compléments de retraite », s’est-elle indignée.
Ce serait « le recul social le plus important de l’après-guerre » et « notre groupe sera omni-présent », a insisté Guy Fischer. Pour lui les « aménagements » et les « propositions du président du Sénat, Gérard Larcher », sont « des propositions de diversion ». Il a accusé la majorité sénatoriale au travers des amendements du rapporteur UMP Dominique Leclerc de « mettre en cause d’une manière insidieuse la retraite par répartition » au profit de la « capitalisation ».
« A travers les amendements du rapporteur c’est la capitalisation qui, à court, moyen ou long terme sera mise en place » a-t-il affirmé. Il a indiqué que le rapporteur devait soumettre 129 amendements à la commission des Affaires sociales. « M. Sarkozy veut mettre à son tableau de chasse la retraite à 60 ans et le coeur de la réforme ne sera pas touché », a assuré Guy Fischer.
La commission des Affaires sociales du Sénat entame mardi l’examen du projet de loi de réforme des retraites voté le 15 septembre par les députés et qui viendra en discussion en séance à partir du 5 octobre.
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Au Sénat, où le texte est examiné à partir du 5 octobre en séance publique, le crédit-temps limitant le temps de parole des parlementaires n’a pas cours. La discussion s’y annonce plus longue, deux semaines, voire trois, et plus serrée, l’UMP ne disposant pas de la majorité absolue. Ce qui laisse tout le temps aux opposants à la réforme de poursuivre et d’amplifier leur mobilisation. C’est dans ce contexte que les élus du groupe CRC-SPG vont prendre le relais de leurs collègues, députés communistes et du Parti de gauche. Avec l’intention de « faire entendre au Sénat ces millions de voix que le Président, son gouvernement et ses parlementaires ignorent », en faisant « la démonstration qu’avec une autre et une meilleure répartition des richesses, il est possible de garantir pour tous, la retraite à taux plein dés 60 ans ». (Source : http://www.groupe-crc.org/)