GRÈVES ET MANIFESTATIONS par Daniel Paquet

Publié par : Moissac au coeur.elunet.fr/ – 27 septembre 2010

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GRÈVES ET MANIFESTATIONS

par Daniel Paquet

Voici un article parut dans La Vie Réelle « Pause culturelle communiste publiée au Québec » sur les mouvements sociaux et les convergences au delà des frontières…

Une manière aussi de croiser nos expériences de luttes….

http://www.laviereelle.blogspot.com…

Impliqué dès 1975 dans le mouvement de revendications étudiantes, il a fallu se rendre à l’évidence que nous marchions sur le terrain médiatique et politique du gouvernement et des grands milieux d’affaires.

Si nous organisions une marche, on se dépêchait d’écouter les bulletins d’information, par exemple le Téléjournal de Radio-Canada –le plus sérieux de tous- pour savoir combien d’étudiants y avaient pris part et comment répondait le gouvernement. Tout se faisait par personne interposée.
Aussi, ces jours-ci, ça pique la curiosité de lire la Lettre d’information de Moissac au Cœur qui analyse la participation des travailleurs français (du secteur public et privé) contre leur gouvernement s’en prenant au régime de pension, dont ils semblent en général assez satisfaits. (25.09.2010).

 

Le gouvernement français, comme tous les gouvernements de droite, compte sur l’essoufflement du mouvement . Mais qu’est-ce que ça veut dire « essoufflement »? D’abord, les mass médias, la plupart du temps, font en sorte de laisser croire aux manifestants et à la population en général que cette lutte est vouée à l’échec, que le gouvernement n’a pas le choix… Alors, où va l’argent des impôts et des taxes ? Comment le gouvernement est-il administré ?

Dans le mouvement, il y a aussi des « révolutionnaires » patentés : maoïstes, trotskystes -et même nationalistes au Québec-, qui assènent les travailleurs de leurs mots d’ordre extrémistes, profitant de la colère et de la grogne populaire. Oui, il arrive très souvent que les travailleurs sont excédés…

Au Québec, le parti communiste –petit et relégué au fin fond des cortèges des manifestations pour la plupart du temps – ne peut efficacement faire valoir ses idées et diriger le mouvement. Pas encore! Malgré tout, il y a progrès pour les travailleurs et c’est dans la vie de tous les jours qu’on peut se rendre compte des gains. Le grand patronat craint la remontée du parti communiste au Canada.

Il faut –et ça revient aux travailleurs les plus conscients- poursuivre au-delà des luttes immédiates. En toile de fond, se dresse un programme beaucoup plus vaste : la bataille pour le socialisme. Les masses : femmes, jeunes et ouvriers en général déborderont d’enthousiasme et d’imagination pour que leur pays : la France ou le Canada, devienne à l’image de ces rêves de justice et de progrès, que le pouvoir, le grand patronat et les média commerciaux dépeignent comme impossibles. Nous ne sommes pas nés pour qu’on nous guide vers l’abattoir!

N.D.L.R.: Daniel Paquet est québécois et participe activement à la traduction anglaise du journal l’Humanité.

Par Moissac Au Coeur