Déclaration des organisations chiliennes en France
Posté par communistefeigniesunblogfr le 14 septembre 2010
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DÉCLARATION DES ORGANISATIONS CHILIENNES EN FRANCE
FACE A LA DÉSIGNATION DE L’AMBASSADEUR DU CHILI, JORGE EDWARDS
Depuis 1990, la traditionnelle fête de célébration du 18 septembre des associations des Chiliens en France -Fedach-, a compté avec la participation des membres de la représentation diplomatique chilienne.
Le 11 mars 2010, Sebastián Piñera, à la tête de la droite chilienne, héritière du légat de Pinochet, a assumé la présidence du nouveau régime, et a nommé l’écrivain et diplomate Jorge Edwards en tant que son représentant à Paris.
Dans des récentes déclarations faites à l’occasion de l’arrivée des Cubains au Chili, le flambant neuf ambassadeur chilien en France, a osé déclarer, que le Chili est, et a toujours été, « un asile contre l’oppression ». L’existence actuelle de nombreux prisonniers politiques mapuches dément de tels propos. En effet, l’emploi systématique des lois anti-terroristes illégitimes contenues dans la Constitution de Pinochet, et appliquées aussi par les quatre gouvernements précédents, afin de réprimer la lutte des Mapuches pour leurs revendications ancestrales, révèle qu’au Chili ne sont pas respectés les Droits de l’Homme en général, ni des Peuples Originaires en particulier. Le jour même de la diffusion des déclarations de Edwards, un groupe de mapuches a interposé une demande contre l’État chilien devant le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies en tant que victimes de « constants abus de la part du gouvernement et de violence policière ».
Aujourd’hui encore, la Constitution en vigueur est celle implantée par Pinochet -sans la participation souveraine des chiliens-, elle exclut d’importants secteurs politiques et sociaux du pays, empêche la récupération des ressources naturelles pour le bénéfice de tous les Chiliens et impose le modèle économique excluant et arbitraire ultra libéral. Le Chili n’a pas été, sous le régime de Pinochet, et n’est toujours pas, une terre d’asile lorsque de nombreux Chiliens sont privés de leurs droits ou encore interdits de retourner à leur terre. L’ambassadeur Edwards ne dit pas la vérité.
Parmi les luttes les plus tenaces des démocrates chiliens depuis le coup d’État, celle pour les droits de l’homme et contre l’impunité est remarquable. Les délits imprescriptibles contre les droits les plus élémentaires de l’être humain, fruits du terrorisme d’État, ne doivent pas être tolérés par une société qui souhaite accéder à une vie politique saine. Monsieur Edwards s’est distingué comme un des plus illustres opposants de la recherche de vérité et de justice.
Par ailleurs, il regrette que des violeurs de Droits de l’Homme, à commencer par Pinochet, aient été même interpellés par la justice. Edwards, avec un air doctoral, accuse les victimes et leurs familles -en les qualifiant de « groupes braillants », « parfaitement minoritaires », « têtus » et « inflexibles »- d’empêcher la réconciliation nationale et il termine en exigeant leur pardon pour les criminels et l’oubli de leurs forfaits.
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