Fête de l’Humanité : «Nous sommes là, ensemble pour gagner»

Posté par communistefeigniesunblogfr le 13 septembre 2010

Fête de l'Humanité : «Nous sommes là, ensemble pour gagner» dans Front de Gauche 13 septembre 2010 – Maurice Ulrich

 

«Nous sommes là, ensemble pour gagner»

Photo : Jean Marie Faucillon

JMF2 dans Gauche unitaire

Au cours des trois jours de cette Fête à haute densité politique, Pierre Laurent, comme de son côté Bernard Thibault, a affirmé que rien n’est joué sur les retraites. Le secrétaire national du PCF, Christian Piquet, pour la Gauche unitaire, et Jean-Luc Mélenchon, pour le Parti de gauche, ont appelé depuis la Fête à une dynamique du Front de gauche.

Il y a toujours dans la Fête des moments de grâce et d’autres qui bouleversent. La grâce, ce peut être un sourire, avec un groupe de ces jeunes gens qui arrivent sans cesse avec leurs Quechuas en larges tartes et leurs vêtements bariolés où se lisent les inventions des modes à venir. L’émotion, dans le silence à couper au couteau d’une foule de plus de 50 000 personnes devant la Grande Scène, ce fut Francesca Solleville chantant Nuit et brouillard, samedi après-midi, en hommage à Jean Ferrat. C’est peut-être au fond ce que n’ont jamais compris tous ceux qui, des années durant, se sont acharnés, au prix d’un sacré effort de cécité, à ne voir dans les allées que frites et merguez : cette proximité, ce partage de valeurs, d’humanisme et ce goût du printemps de l’auteur de Ma France.

Mais précisément, cette année, les fritologues en ont été pour leurs frais, la Fête a fait l’événement politique du week-end, en étant un véritable rendez-vous de la gauche. La France aujourd’hui, soulignait avec force le directeur de l’Humanité au Village du monde, devant les représentants et ambassadeurs des multiples pays ayant un stand sur la Fête, la France est bafouée. « Hier, disait-il, le Sénat a voté une citoyenneté à deux vitesses et la droite à l’Assemblée nationale a voté, avec l’article sur la retraite à soixante ans, une régression sociale sans précédent. » Une France bafouée et qui n’a rien à voir avec celle du trio Sarkozy, Hortefeux, Besson, pour ne citer qu’eux. Une France qui se bat.

Des échanges, du débat, des solutions

Sarah, dix-huit ans, et Matthieu, vingt et un, mangent des nems. Ils sont allés à la manif du 4, ils n’ont pas pu aller à celle du 7 sur les retraites mais ils iront le 23. Et Sarah, qui porte un badge PCF mais n’est pas adhérente, attend de la Fête des échanges, du débat et, dit-elle, des solutions. Une attente forte. Des solutions, pour changer de politique, bien sûr, comme ces deux jeunes comédiens grimés en personnes âgées et qui promènent leur CV d’embauche. C’est leur invention dans la bataille des retraites, comme d’autres font signer massivement la pétition éditée par le PCF. Drôle de rentrée que celle-ci, drôle de fête en pleine bataille contre ce pouvoir et après déjà deux manifestations qui, chacune, ont marqué un tournant. Présent sur la Fête où il a rencontré Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, Bernard Thibault, le leader de la CGT, devant plusieurs centaines de personnes, a démenti tous ceux qui, comme le titrait France-Soir samedi matin, veulent faire croire que la retraite à soixante ans, c’est fini. « C’est nous qui sommes en position de force », affirmait-il, tout en appelant à élargir toujours plus la mobilisation, sans tomber dans les illusions des solutions presse-bouton, fussent-elles d’apparence radicale.

De son côté, Pierre Laurent, dans un discours percutant, en recevant les personnalités présentes à la Fête et particulièrement les représentants de tous les partis de gauche, appelait aussi à élargir cette mobilisation. Il affirmait sa certitude que rien n’est joué : nous sommes là pour gagner.

Devenir des créateurs du projet partagé

Gagner. C’est aussi ce qui était en jeu dans l’après-midi à l’Agora de l’Humanité avec Christian Picquet, Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent pour lancer l’ambition d’une dynamique du Front de gauche dans l’élaboration partagée d’un projet. Mais ce projet, ce programme, « nous n’allons pas l’écrire dans un bureau mais avec vous », affirmait Jean-Luc Mélenchon, quand bien même le Parti de gauche a travaillé sur ses propres propositions.

Pierre Laurent invitait toutes celles et ceux qui aspirent au changement à devenir des créateurs et des « propriétaires » de ce projet, sans quoi il n’y aura pas de véritable alternative à cette politique. Il en appelait à une dynamique qui devienne visible d’ici trois ou quatre mois mais, en même temps, « c’est maintenant, pas en 2012, qu’il faut faire reculer Sarkozy », que ce soit sur les retraites ou sur sa politique d’indignité nationale : « Ils ont signé un pacte d’argent, signons un pacte d’unité populaire. »

C’est dire en même temps que les leaders du Front de gauche se sont refusés à entrer, selon les mots de Pierre Laurent, « dans une guerre des ego » ou une opération de casting pour la candidature à la présidentielle. Jean-Luc Mélenchon, qui s’est depuis un moment déclaré prêt à cette candidature, soulignait lui-même devant la presse que « ce n’est pas la question aujourd’hui.».

Vivement sollicité, le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne a simplement témoigné de sa légitimité à poser sa candidature, comme il l’avait fait à l’ouverture de la Fête, en tant qu’« élu de terrain », rappelant au passage les résultats aux régionales de la liste qu’il conduisait. Pour sa part, Pierre Laurent n’a cessé d’insister, tout au long d’une Fête où il a véritablement « mouillé la chemise » sur l’urgence de faire de la politique autrement, de construire avec les gens eux-mêmes : « Ils sont trop nombreux et souvent parmi les plus modestes à penser que la politique ne les concerne plus. »

 

 

Laisser un commentaire

 

ahmed remaoun |
Fabrice FRICHET |
LE BLOG EDUCATIF |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | ALGERIE/ PARTIS POLITIQUES/...
| MATTNA
| Bloc-notes de Raoul d'Andrésy