Sale temps pour la galaxie Bettencourt !
Posté par communistefeigniesunblogfr le 10 septembre 2010
10 septembre 2010 – Matthieu Alexandre
Madoff s’invite dans l’affaire Bettencourt
Sale temps pour la galaxie Bettencourt. Déjà empêtré dans le scandale de l’affaire Woerth, une nouvelle accusation pèse sur les épaules du gestionnaire de la première fortune de France.
Liliane Bettencourt aurait été victime de la gigantesque fraude pyramidale monté par Bernard Madoff, au même titre que des centaines d’autres. Montant des pertes, 30 millions d’euros. Une somme conséquente pour le commun des mortel, mais une broutille pour l’héritière de L’Oréal. Une broutille qui n’apparaît pourtant sur aucun compte de ses sociétés.
Une société rien que pour Madoff
Pour comprendre la proximité entre les trois personnages, il faut, selon Le Parisien qui révèle ces liens, remonter à l’année 1997. À cette époque, deux sociétés détenues à 100% par la famille Bettencourt, Thétys et Gespral, s’unissent et accouchent d’une nouvelle structure, Oreades, chapeautée par Jean-Paul Delattre, à l’époque gestionnaire de la fortune Bettencourt. La société, qui tire son nom de la mythologie grecque, naît au Luxembourg et est associée à la banque BNP Paribas. Son but, vendre des produits Madoff. Cette nouvelle structure est présentée comme un fond privé : sans l’accord de l’héritière de L’Oréal, impossible d’y accéder. Me Emmanuel Asmar, qui représente une victime de Madoff à travers Oreades, explique : « Dans le monde de la finance, le nom de Bettencourt a toujours été attractif ». Pendant plusieurs années, la société fonctionne parfaitement sans proposer des rendements démentiels, ce qui la rend rassurante aux yeux des clients.
Liquidation douteuse
En 2004, l’Oreades totalise 280 millions d’euros d’actifs et ses rendements sont positifs. La société est encore jeune, les bénéfices sont acceptables. Rien n’oblige à sa fermeture. Pourtant, cette année là, elle est liquidée en février pour être remplacée par une nouvelle structure, baptisée Luxalpha. La BNP est remplacée par la banque suisse UBS, mais l’objectif reste identique, vendre encore et toujours des produits Madoff.
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