2 septembre 2010 - Lionel Decottignies
Fête de l’humanité 2010
Liberté, solidarité, je défends vos noms
Paris, 1er Mai 2002. La place de la République accueillait une foule mobilisée contre le lepénisme.
Le climat nauséabond développé par Nicolas Sarkozy impose une riposte. Une semaine après la manif du 4 septembre,
la Fête de l’Humanité s’inscrit dans
les valeurs de
la République, la solidarité au cœur.
La République vacille. Depuis son accession au pouvoir, Nicolas Sarkozy n’a eu de cesse de fouler les valeurs républicaines. Un pas supplémentaire a été franchi par son discours dit de Grenoble le 30 juillet dernier. Sans vergogne, le pensionnaire de l’Élysée chasse désormais à grandes foulées sur les terres du Front national. Immigration, jeunesse, banlieue, délinquance sont savamment amalgamées par les caciques de l’UMP depuis l’Élysée.
Depuis de nombreuses voix politiques, associatives, syndicales et citoyennes s’élèvent à travers le pays. L’Humanité et l’Humanité Dimanche s’associent pleinement à la mobilisation en cours pour la manifestation du 4 septembre.
« Il veut détourner ce cuisant échec en axe politique permanent en attisant les peurs, les divisions et les diversions. Ses propos suintaient une telle puanteur qu’ils ont sali d’une boue noire les belles valeurs de notre République et des principes constitutionnels »,
dénonçait Patrick Le Hyaric, dans un éditorial de l’Humanité du 2 août dernier. Et le directeur du quotidien fondé par Jean Jaurès d’appeler : « Que tous les démocrates, les républicains s’unissent dans une riposte large. »
Traversée par quatre-vingts ans de solidarité et lutte, la Fête de l’Humanité s’inscrira donc dans ce rassemblement contre ce racisme d’État et le respect des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.
Les valeurs de la Fête
Sur le thème de la « République des solidarités », un débat se déroulera samedi 11 septembre à 14 heures à l’Agora de l’Humanité.
- Jean-Paul Nunez, délégué national de la Cimade, décortiquera le projet de loi Besson sur l’immigration soumis dès le 27 septembre prochain à l’Assemblée nationale.
- Serge Portelli, magistrat et vice-président du tribunal de Paris, s’efforcera de démontrer les limites du système Sarkozy.
- Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des droits de l’homme, sera également présent pour expliquer en quoi le discours de Grenoble s’inscrit en porte-à-faux par rapport aux débats nécessaires à une démocratie.
- Une intervention que viendra compléter Nicole Borvo qui s’attardera sur la rupture du principe d’égalité auquel se livre le gouvernement. La sénatrice de Paris (PCF) pointera également le développement constant de l’arsenal répressif comme un outil pour annihiler la contestation sociale.
- Érigés en boucs émissaires, les Roms trouveront une écoute par la participation d’Eugène Daumas, président de l’Union française des associations tsiganes. Le responsable associatif témoignera de la stigmatisation dont souffre une communauté trop souvent caricaturée.
Solidarité toujours, indissociable des valeurs de la Fête, le soutien aux peuples cubain et palestinien sera renouvelé. L’occasion de rappeler que Marwan Barghouti et Salah Hamouri demeurent prisonniers des geôles israéliennes. Alors que les plans d’austérité menacent l’ensemble des peuples européens auxquels est présentée la facture de la crise du capitalisme, la Fête se voudra un lieu de solidarité européenne et de convergences des luttes. D’autant que 2 010 a été reconnue année européenne de lutte contre la pauvreté, à cette occasion le Secours populaire, la Fondation Abbé-Pierre feront état de leur travail quotidien contre ce fléau de la misère.