Des « dictateurs » cordialement invités à Paris pour le défilé du 14 juillet
Posté par communistefeigniesunblogfr le 15 juillet 2010
14 juillet 2010 – La question du jour
Y a-t-il rupture avec la Françafrique ?
Étrange défilé militaire à l’occasion du… 14-Juillet, jour de fête nationale en France. Au-delà de la logique paternaliste qui sous-tend la démarche, ce défilé d’unités militaires de quatorze pays africains sur les Champs Élysées ne fut pas sans soulever de questions. Pour lever les soupçons qui entouraient cette célébration du cinquantenaire des indépendances par l’ancien colonisateur, le ministre des Affaires étrangères a joué la partition du « défilé de l’amitié, de l’histoire et des complications ». Puis, poursuivant sur une formule, il a honni le terme de « Françafrique », préférant celui « d’Afrique-France ».
À la tribune, les présidents camerounais et burkinabé, Paul Biya et Blaise Compaoré, ou le Tchadien Idriss Déby, qui, à eux seuls, venaient contrecarrer toutes les arguties sur la rupture dans la politique africaine de la France. « Dictateurs et putschistes, responsables pour certains du massacre d’une partie de leur population et du maintien de celle-ci dans la pauvreté viendront s’assurer du soutien politique, économique et militaire et de leur enrichissement personnel auprès de leur ancienne puissance coloniale », dénonçait un collectif d’associations et de partis de gauche, lesquels appelaient à un rassemblement, mardi, à Paris.
[Pour laisser un commentaire sur : humanite.fr/]
A lire également :
14 juillet 2010 la fête nationale française, fête de l’impunité ? (article LDH sur ldh-france.org/)
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.