Sarkozy : Affaire bettencourt, circulez, y’a rien à voir !
Posté par communistefeigniesunblogfr le 13 juillet 2010
Source : Plume de presse – 13 juillet 2010 – par Olivier Bonnet
Permalien : http://www.plumedepresse.net/spip.php?article1456
Sarkozy : « J’essaie de dire la vérité, en tout cas la mienne ». Allo Pujadas ? – Première partie
Bettencourtgate : le grand verrouillage
Notre excellent confrère et homonyme François Bonnet tire pour Mediapart les leçons du traitement infligé au Bettencourtgate hier soir sur France 2 par le président de la République, devant un David Pujadas pétrifié et totalement dépassé par les événements :
« Sans surprise, Nicolas Sarkozy aura répondu à tout juste quatre des treize questions clés qui se posent à propos de cette affaire tentaculaire et sans précédent qu’est le scandale Bettencourt. Nous avions listé ces questions dès lundi matin : non pas des questions polémiques mais des interrogations factuelles, précises, sur les différents volets d’une affaire où se croisent fraude fiscale, financements politiques, pressions sur la justice, manipulations d’enquêtes, conflit d’intérêts et fusion du monde de l’argent et de la politique (nos treize questions sont à lire ici).
Nicolas Sarkozy a pu ne pas répondre car il a su s’assurer depuis bientôt dix ans – dans les ministères puis à l’Elysée- d’un contrôle total des services de l’Etat. Le rapport du chef de l’inspection générale des finances aura permis de « laver de tout soupçon » Eric Wœrth. « C’est réglé, il est parfaitement innocent » , a souligné le président. Avec les enquêtes préliminaires menées par le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, « la vérité se fait jour après jour » . Et le président en connaît le résultat : « Les témoignages s’effondrent les uns après les autres ».
Tout l’archaïsme et la dangerosité de cette hyperprésidence sont là : la quasi-privatisation des services de l’État (administration fiscale, police, justice… et jusqu’à l’audiovisuel public !), peut autoriser Nicolas Sarkozy à s’émanciper de toute réponse argumentée. La puissance élyséenne se suffit à elle-même dans le mépris de tous les contre pouvoirs et de tous les devoirs de « rendre compte » aux citoyens. Cet aveuglement démocratique, qui permet de balayer d’un revers de main trois semaines de crise politique majeure agrandit un peu plus la fracture grandissante entre des électeurs et des élites qui, hors du jour du vote, s’estiment en état d’impunité absolue. La « fabrique du populisme » était dénoncée depuis des jours par l’UMP pour tenir en laisse la presse. C’est au contraire cette stratégie du déni et du refus d’un débat démocratique pluraliste qui alimente les extrêmes et jette du charbon dans la chaudière du Front national . »
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Voir le petit sondage, en ligne sur Le Post, qui pose la question : sur le Bettencourtgate, Nicolas Sarkozy vous a-t-il convaincu ?
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