Les étudiants, victimes de la rigueur
Posté par communistefeigniesunblogfr le 7 juillet 2010
le 6 Juillet 2010
Jean-Baptiste Prévost au Congrès de l’Unef
Menace sur les APL :
Jean-Baptiste Prévost dénonce « une provocation »
Suite aux déclarations de François Baroin, Jean-Baptiste Prévost, président de l’Unef (Union nationale des étudiants de France), première organisation étudiante de France, a répondu aux questions de l’Humanité et fait part de ses inquiétudes concernant la suppression du cumul de l’aide au logement étudiant.
Dans une interview accordée au journal Les Echos ce mardi matin, François Baroin, ministre du budget, a annoncé une baisse des aides de l’État. Cela fait suite aux 150 mesures de « modernisation de l’État » – le gouvernement ne préférant pas parler de mesures d’austérité- présentées le mercredi 30 juin au Conseil des ministres. Il apparaît que les étudiants seront aussi les victimes de la rigueur, François Baroin ayant annoncé que le gouvernement aller supprimer « la possibilité donnée aux étudiants et à leurs parents de cumuler l’aide personnalisée au logement et la demi-part fiscale pour enfant à charge. Il faudra choisir entre l’une et l’autre ».
Le président de l’Unef juge cette décision « inacceptable » et la perçoit comme une « une véritable provocation pour les étudiants ». L’aide sociale aux étudiants sera fortement ébranlée, il faut effectivement prévoir une baisse de l’aide de plusieurs centaines de millions d’euros. Le contexte social actuel et la difficulté d’accès au logement rendent cette mesure « profondément injuste ». Ne disposant pas de bourses les classes moyennes pourraient être les premières victimes de cette suppression du cumul. Aujourd’hui 700 mille étudiants bénéficient de l’aide personnalisée au logement (APL) et la demi-part fiscale représente un budget total de plus d’1,1 milliard d’euros.
Selon Jean Baptiste Prévost les étudiants renonceront à la demi-part fiscale en priorité ce qui se traduira par une perte de 50 à 150 euros par mois pour leurs familles. Le président de l’Unef craint un accroissement de la « précarité étudiante », certains étudiants pouvant renoncer de fait à leurs études par manque de moyens financiers. En pleine période de crise le gouvernement « maintient la tête sous l’eau des étudiants », déjà confrontés à des conditions de vie difficile -pour certains-et à à la baisse du pouvoir d’achat.
Après le dossier des retraites qui ne présage rien de bon pour l’avenir de la jeunesse, cette nouvelle décision gouvernementale fragilise encore plus la période d’apprentissage et de formation.
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