Comment l’UMP organise la faillite de l’État
Posté par communistefeigniesunblogfr le 6 juillet 2010
Source : Plume de presse – 6 juillet 2010 – par Olivier Bonnet
Permalien : http://www.plumedepresse.net/spip.php?article1450
Alors que le ministre du Budget annonce ce matin un tour de vis sur les dépenses sociales
Comment l’UMP organise la faillite de l’État
Les faits contre la propagande
C’est un rapport de l’Assemblée nationale on ne peut plus officiel, signé du député UMP Gilles Carrez, pour la Commission des finances, qui ne fera hélas pas la Une. Ce qu’il révèle est pourtant explosif : en dix ans, les « pertes de recettes fiscales non compensées » – en clair les baisses d’impôts - atteignent le montant faramineux de 100 à 120 milliards d’euros ! Précision du rapport : les « allègements » en question sont « concentrés sur l’impôt sur le revenu« , à savoir le seul impôt juste, puisque progressif, pesant donc plus lourd pour les riches que pour les pauvres. Voilà ainsi la vérité toute nue : si la dette publique atteint aujourd’hui le niveau qui est le sien, c’est que les gouvernements qui se sont succédé depuis 2000 – inclus celui des sociaux-traîtres « socialistes » de Jospin, avec Dominique Strauss-Kahn le grand privatiseur au ministère de l’Économie – ont constamment fait peser sur la collectivité le poids de leurs cadeaux aux privilégiés.
Le dessin ci-contre de Charb, publié par le blog du PCF de Carcassonne, l’illustre avec brio. Nous avions du reste titré, dès septembre 2007, lorsque le Premier ministre François Fillon avait osé déclarer la France en faillite, Ah les hypocrites : « Et oui, désolé les gars, les caisses sont vides. Il va falloir vous serrer la ceinture, parce que la dette, vous vous rendez compte… Sauf que. Qui a commencé son règne en distribuant 14 milliards aux privilégiés, avec l’inique paquet fiscal ?
Le sénateur communiste Bernard Véra, lors des débats de la chambre haute, avait alors prévenu :
« Mes chers collègues, allez expliquer que, pour réduire l’impôt sur la fortune de quelques milliers de privilégiés et restaurer la rentabilité financière des entreprises, il faudra réduire les crédits pour rénover les cités HLM de nos quartiers sensibles, fermer les écoles rurales, dissoudre les juridictions d’instance dans un certain nombre de sous-préfectures, diminuer les crédits destinés au financement des transports ferroviaires de voyageurs, remettre en cause les aides directes à l’agriculture ! Votez ce texte, mes chers collègues de la majorité, mais ne venez pas ensuite vous plaindre amèrement de la réduction de la dépense publique au détriment de tous ceux qui n’auront pas fait jouer le bouclier fiscal ou la défiscalisation des heures supplémentaires, tout simplement parce que leur salaire est trop faible pour qu’ils soient concernés par ces dispositifs !«
» C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui. (…) On commence par vider les caisses pour alléger le fardeau insupportable qui pèse sur ces pauvres riches, et l’on se lamente ensuite que des coupe-sombres sont indispensables dans la dépense publique, qu’il n’y a plus d’argent pour ceux qui en ont vraiment besoin. Et on leur colle par-dessus le marché des franchises médicales… Monstrueuse hypocrisie ! Décidément, en Sarkozie, mieux vaut être riche et bien portant que fauché et mal foutu. »
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