Quand Bachelot saisit le bistouri, l’hôpital saigne !
Posté par communistefeigniesunblogfr le 5 juillet 2010
le 5 Juillet 2010 – Cécile Rousseau
Quand Bachelot joue aux Lego avec l’hôpital
Le JDD d’hier publie des extraits de décrets du ministère de la Santé qui prévoient les fermetures des services de chirurgie d’au moins cinquante-quatre hôpitaux.
Cynisme à tous les étages de l’hôpital public.
Le Journal du dimanche d’hier a révélé le plan d’économies draconien que le gouvernement concocte pour les centres hospitaliers de France. Le ministère de la Santé a ensuite confirmé que les services de chirurgie ayant pratiqué moins de 1 500 opérations par an entre 2007 et 2009 sont menacés de fermeture. Anticipant ainsi les décrets à la loi Hôpital, patients, santé, territoire (HPST) publié fin juillet-debut août. Dans sa grande mansuétude, le ministère a précisé que ces services auront un sursis de trois ans, s’ils remplissent 70 % de l’activité, soit entre 1 050 et 1 500 personnes par an. Cinquante-quatre services hospitaliers sont sur la sellette, beaucoup de petites structures situées dans le Nord, le Centre et en Bretagne. Coup de bambou notamment sur l’hôpital de Carhaix (Finistère) qui avait réussi à maintenir sa chirurgie en 2008 après une lutte acharnée.
Pour Michel Antony, de la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, rien de neuf sous le soleil. « Ça fait des années que le gouvernement parle de fermer des blocs opératoires, avec toujours les mêmes arguments : le coût représenté pour la Sécu. Et toujours le même seuil de 1 500 patients, dont on ne sait d’où il sort ! » constate-t-il.
L’autre argument massue de ces fermetures est la question de la sécurité des malades dans les hôpitaux de proximité. « Lorsque les médecins opèrent peu, le geste est moins sûr. Or dans certains cas, les blocs opératoires concernés fonctionnent à un rythme très ralenti, avec moins d’un séjour dans le service par jour… », justifie, Jean Léonetti, président de la Fédération hospitalière de France (FHF), également vice-président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, dans le JDD. Michel Antony, contre-attaque : « L’hôpital est toujours un lieu à risque, ils veulent emmener les patients dans les CHU, mais ceux-ci ont le taux plus élevé de maladie nosocomiale ! »
Comme pour minimiser ces annonces, le gouvernement met en avant des dérogations. Les centres de lutte contre le cancer devraient être épargnés. Une promesse difficile à croire avec la fermeture programmée du centre de radiothérapie de Guéret (Creuse), jugé pas assez rentable par l’État.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.