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PS : Entre gauche d’alternance et gauche d’alternatives

Posté par communistefeigniesunblogfr le 5 juillet 2010

PS : Entre gauche d'alternance et gauche d'alternatives dans POLITIQUE humanite le 5 Juillet 2010 – Lina Sankari

Quand le PS interroge la « forme-parti »

aubrybry dans POLITIQUE

Réunis samedi en convention, les socialistes ont entériné les primaires et le non-cumul des mandats. Une rénovation qui a ouvert le débat sur la « forme-parti » et le moyen de reconquérir les classes populaires.

La première salve est venue du président de Terra Nova, cercle de réflexion du PS. Samedi, lors de la Convention nationale sur la rénovation du Parti socialiste au Carrousel du Louvre, Olivier Ferrand s’est réjoui : « Derrière le dispositif technique, il y a un vrai projet politique : avec ces primaires, nous allons donner de nouveaux droits aux citoyens. (…) La forme-parti est en train d’évoluer, les partis d’avant-garde hérités du début du XXe siècle sont dépassés. » Olivier Ferrand, qui a suivi de près les primaires américaines, se donne ainsi pour objectif de « reconquérir l’électorat populaire » en transformant 10 % des citoyens qui voteront pour le candidat socialiste à l’automne 2011 en « véritables militants », sur le modèle de la campagne d’Obama.

Les primaires suffiront-elles à réinventer le parti comme sujet politique populaire, partant du constat que le PS peine à drainer vers lui la multiplicité des mobilisations, voire des politisations ?

La réponse de Marie-Noëlle Lienemann tombe comme un couperet : «  Pour renouveler la démocratie, il ne suffit pas de mettre les gens en situation d’arbitrage, il faut les rendre acteurs. Comment croire que l’on va reconquérir les couches populaires en leur demandant de choisir entre le candidat A et le candidat B sur le modèle Facebook du “j’aime, j’aime pas” ? Élaborons de véritables propositions pour changer la société, un socle commun à l’ensemble de la gauche pour que le candidat du deuxième tour ne soit pas seulement un vote par défaut. »

Le comment et le pourquoi

Rejetant le modèle américain, l’ancienne ministre a assuré n’avoir jamais milité « dans un parti d’avant-garde mais dans un parti politique », répondant « par son contenu » aux problématiques du moment. Au final, deux de ses amendements pour une prise de contact avec les partenaires de gauche ont été adoptés, comme l’ensemble du texte approuvé par 146 des délégués présents. Même interrogation chez l’ancien député Paul Quilès, pour qui « l’urgence n’est pas de se quereller pour savoir qui sera au pouvoir mais de réaliser l’unité de toutes les forces de gauche. Parler du parti comme une forme historiquement dépassée m’inquiète. Par quoi le remplacera-t-on ? Nous avons souvent voulu réformer le PS, il ne faudra pas perdre de vue le comment et le pourquoi ».

Henri Weber met également en garde contre « la baguette magique des primaires pour reconquérir l’électorat populaire ». Les primaires doivent, selon lui, « renforcer le rôle du parti et non le décomposer. La démocratie, ce n’est pas le vote mais le débat éclairé sur les propositions. Nous n’avons pas assez relancé la bataille idéologique. Nous devons faire triompher notre version de la crise ».

Même remis au travail, les socialistes donnent encore difficilement à voir le sens de leur projet, au-delà de la correction faite au partage des richesses. En jeu, le choix entre la constitution d’une gauche d’alternance ou celle d’une gauche d’alternatives.

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