« Sous surveillance », une BD de la LDH

Posté par communistefeigniesunblogfr le 8 juin 2010

LDH

Un outil pour sensibiliser les jeunes à la protection

des données personnelles

Dans une ville européenne indéterminée, des jeunes travaillent, étudient, voyagent, tiennent des blogs, publient sur des forums, se retrouvent au concert… Un épisode très « délicat » de la vie d’un jeune photoreporter, la mobilisation de ses amis pour le sortir de cette situation illustrent les atteintes à la protection des données personnelles que peut induire l’utilisation des nouvelles technologies. La BD en souligne les conséquences mais aussi les recours possibles. Un glossaire et une information sur des sites utiles complètent cette BD. Cet outil permettra de faire prendre conscience à notre public cible, les jeunes de 15 à 30 ans, gros « consommateurs» de Tic, des risques, de leur indiquer les moyens de se protéger et les recours en cas d’abus.  (Source : http://ldh-midi-pyrenees.org/)

Sous-surveillance dans SOCIETE

 

Pour feuilleter la BD : http://www.ldh-france.org/flash/flipbook/ldhfrancais.html

 

Le dossier d’accompagnement (Format : PDF) (source cemea)

 

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Retraites

Posté par communistefeigniesunblogfr le 8 juin 2010

Argumentaire pour garder notre système de retraite
http://www.dailymotion.com/video/xdimld

 

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Hanine Zoubi, députée arabe à la Knesset, doit retrouver tous ses droits

Posté par communistefeigniesunblogfr le 8 juin 2010

Hanine Zoubi, députée arabe à la Knesset, doit retrouver tous ses droits dans Israel arton2748508-50930

Halte à la répression contre Hanine Zoubi,

députée arabe à la Knesset

 dans POLITIQUE


Je condamne avec force les violences exercées contre mon amie Hanine Zoubi, députée arabe à la Knesset, et la volonté du pouvoir Israélien aujourd’hui de lui retirer son immunité parlementaire et sa nationalité, au prétexte qu’elle a été le témoin direct des massacres commis à bord de la flottille « Gaza libre ».

Je demande au gouvernement Français d’intervenir pour que les  droits des élus du peuple en Israël soient respectés. Je propose à tous les élus en France et en Europe d’intervenir pour que cette députée puisse exercer son mandat sans pression et sans mesures administratives à son encontre.

Hanine Zoubi doit retrouver tous ses droits sans conditions.

 

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Cloé Korman, prix du Livre Inter 2010

Posté par communistefeigniesunblogfr le 8 juin 2010

L’Humanité – 7 juin 2010

Le Prix du Livre Inter 2010 à Cloé Korman

Présidé par la philosophe et écrivain Catherine Clément, le jury du Livre Inter, composé de 24 auditrices et auditeurs représentant toutes les régions de France, a choisi « Les hommes-couleurs » au 3e tour de scrutin.

Voici ce que l’Humanité écrivait à propos du livre lors de sa parution, sous la plume d’Alain Nicolas :

Il y a parfois des dossiers en déshérence, dont personne n’aime entendre parler. Quand on ne peut pas faire autrement, on les colle fraternellement à quelqu’un qui a tendance à en faire un peu trop. C’est le cas de Joshua Hopper avec le dossier Bernache. Des années et des années de chantier, dès le lendemain de la guerre, pour construire le métro de Mexico, avec pour résultat… pas de métro. Bien entendu, bien plus tard, on construira un métro à Mexico. Mais en attendant, qu’ont bien pu creuser les milliers d’ouvriers mobilisés, et payés, pendant tout ce temps avant que la Pullman ne lâche l’affaire ? Pourquoi n’en a-t-on jamais entendu parler ? L’entreprise canadienne qui a repris l’américaine Pullman aimerait bien le savoir. Et nous aussi. Dès les premières pages, le premier roman de Cloé Korman saisit le lecteur et ne le lâche plus.

La tension narrative se déplace d’un thème à l’autre avec subtilité, ne se contentant pas de se focaliser sur les seules questions évidentes. Joshua Hopper ne va pas éplucher un dossier, essayant de reconstituer, sur pièces, les aléas de cet étrange chantier. Il va rencontrer le seul témoin identifiable de cette entreprise, un Indien, Gris Bandejo, qui peut lui livrer le secret du métro fantôme. Et c’est une tout autre réalité que va découvrir, grâce à ce survivant miraculeux, le scrupuleux enquêteur. Les milliers de terrassiers employés par Georges Bernache ont creusé… autre chose. Dans ce premier roman étonnant de maîtrise, Cloé Korman varie les points de vue, brasse les thèmes et sait quitter la sécheresse de l’efficacité à court terme pour s’attarder dans les coins d’ombre avec des personnages ambigus. Comme ses héros, elle creuse, et nous surprend. Et au bout du tunnel, nous apercevons surtout un écrivain.

Alain Nicolas

LES HOMMES-COULEURS, de Cloé Korman. ÉDITIONS DU SEUIL. 320 PAGES, 19,50 EUROS

Site de Cloé Korman : http://www.leshommes-couleurs.com/

 

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Affaire Kerviel

Posté par communistefeigniesunblogfr le 8 juin 2010

À la une dans l\'Humanité

L’Édito : Procès en rouge et noir

Procès Kerviel :

comment la spéculation est devenue un cancer

au cœur du capitalisme

La suite

Par Pierre Ivorra -

Alors que s’ouvre mardi le procès de l’ex trader de la Société générale, retour sur les causes premières. La fin de la convertibilité du dollar en or, en 1971, a ouvert un immense continent à la spéculation qui a pu mobiliser des liquidités considérables fournies par les banques.

Dans un ouvrage récent [1] , les économistes Michel Aglietta et Sandra Rigot posent la question : « Peut-on rendre le capitalisme viable en dépit de l’instabilité financière » qui le caractérise et, pourrait-on ajouter, de la spéculation ? Pour sa part, l’économiste communiste, Paul Boccara, répond sans ambages par la négative. « L’immensité de la spéculation, déclarait-il dans une interview récente à notre journal), renvoie à une crise radicale du système capitaliste. La spéculation l’envahit comme un cancer. » [2] Comment l’expliquer ?

La spéculation contemporaine a pris son envol avec les marchés financiers dont l’essor est lui-même lié à la décision prise en 1971 par les États-Unis de mettre un terme à la convertibilité de leur monnaie en or. Cette « révolution » a permis une création monétaire effrénée, surtout en dollars. Le flottement des monnaies, les variations de taux de change ou d’intérêts ont ouvert un continent à la spéculation. Des capitalistes ont ainsi pu réaliser des fortunes considérables en misant sur la baisse de la livre anglaise ou la hausse du mark, l’augmentation des taux d’intérêt de la Banque de France ou la réduction de ceux de la Fed américaine.

Deuxième stimulant de la spéculation : les formidables économies de moyens permises par les nouvelles technologies, dégageant des disponibilités considérables qui ont été utilisées comme autant de munitions pour la spéculation.

Troisième facteur : le crédit. Michel Aglietta, encore, souligne dans un autre ouvrage [3] ce lien entre le crédit et la spéculation financière. Il note que la crise de 2008 a été « d’une ampleur exceptionnelle dans la mesure même où le crédit a atteint des niveaux jamais égalés auparavant. Le levier du crédit, en effet, a permis de nourrir cette dynamique d’achat et donc une hausse des actifs, notamment des actifs immobiliers, sur une durée sans précédent et tout à fait insolite ».

D’autres économistes [4] disent sensiblement la même chose. On en déduira que la spéculation est inhérente aux marchés financiers et que la meilleure façon de la circonscrire est de réduire le rôle de ces derniers, notamment en mobilisant le crédit pour l’emploi et la croissance plutôt que pour la finance.

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

Notes :

[1] Crise et rénovation de la finance, Odile Jacob.

[2] Voir aussi l’ouvrage Transformations et crise du capitalisme mondialisé, quelle alternative ?, 2e édition, édition le Temps des cerises.

[3] La Crise. Pourquoi en est-on arrivé là ? Comment en sortir ?, éditions Michalon

[4] De la crise des subprimes à la crise mondiale, ouvrage collectif, La Documentation française.

 

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Congrès du PCF

Posté par communistefeigniesunblogfr le 8 juin 2010

L’Humanité – 7 juin 2010

PCF : Congrès, première étape

À onze jours du congrès d’étape du PCF, les 18, 19 et 20 juin, le point sur les débats des conférences fédérales, qui se réunissaient ce week-end dans trente-six départements.

Nord

La conférence fédérale du Nord a réuni samedi à Roubaix 190 délégués. Elle a surtout permis de souligner l’importance d’accentuer la mobilisation pour les retraites, pour l’emploi et les salaires. On y a discuté aussi de la cantonale partielle de Tourcoing-Est, fixée au 26 juin, une « étape test », dans la foulée de la démarche et du score de 12 % de la liste du Front de gauche, l’Humain d’abord, emmenée par le député Alain Bocquet aux élections régionales. Fabien Roussel (quarante et un ans) a été élu secrétaire de la Fédération (7 600 adhérents). Il succède à Éric Corbeaux, qui demeure membre du bureau fédéral et représentant du Nord au Conseil national.

Mobiliser (et particulièrement au sein même des entreprises), « travailler collégialement » à l’élaboration et à la popularisation de propositions qui répondent aux besoins des populations « en mettant à bas les logiques capitalistes », « avoir comme objectif de transformer la désespérance en colère et en espoir », « sans modéliser un système d’union »  : autant d’enjeux pour un Parti communiste qui affiche ici sa volonté d’aborder les luttes et les prochains rendez-vous électoraux « sans crainte et sans complexe ». Après les cantonales de 2011, Fabien Roussel a évoqué les autres échéances (présidentielle, législatives). Il a invité à « donner la priorité au contenu des propositions », déclarant voir « plusieurs personnalités parmi nos parlementaires qui peuvent parfaitement aller à la fois parler au peuple et rassembler ».

[Lire la suite]

Voir également l’article de la Voix du Nord :

Fabien Roussel a été élu secrétaire fédéral du Nord du Parti communiste

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Congrès CFDT 2010

Posté par communistefeigniesunblogfr le 7 juin 2010

6 juin 2010 – Paule Masson

La CFDT attendue sur les retraites

Le 47e congrès 
de la CFDT s’ouvre 
à Tours (Indre-et-Loire). Entre le premier projet de résolution et celui présenté au congrès, les militants ont fait réintégrer la revendication du maintien de l’âge légal de départ en retraite à 60 ans.

La crise a bouleversé la donne économique et sociale. Elle a aussi fait évoluer les positionnements syndicaux. La CFDT ouvre aujourd’hui son 47e congrès à Tours, en inscrivant sa réflexion dans la « continuité ». Le syndicat reste toujours à la recherche de compromis, mais la priorité donnée à « la réduction des inégalités » fait ­bouger le curseur sur ce qui est ou non à ses yeux « acceptable ». En 2003, la CFDT avait jugé la réforme Fillon des retraites, basée sur un allongement de la durée de cotisation, « acceptable ». Elle s’affiche aujourd’hui en « opposition frontale » avec la réforme en cours. « En décalant l’âge de départ, le gouvernement accroît les inégalités vis-à-vis des carrières longues, de la pénibilité et des carrières précaires », a assuré samedi dans un entretien à Ouest France François Chérèque, secrétaire ­général de la confédération, qui sera réélu vendredi pour un dernier mandat.

La CFDT se sait attendue au tournant sur une question qui lui a fait perdre, après 2003, entre 80 000 et 100 000 adhérents. Et ce d’autant plus que, parmi les « contreparties » négociées en échange de sa signature, certaines n’ont jamais vu le jour. Si le dispositif carrières longues a favorisé le départ en retraite de salariés ayant commencé à travailler jeunes, celui sur la prise en compte de la pénibilité du travail pour obtenir des départs anticipés n’est toujours pas en place. Dans ce contexte, les militants ont déjà remporté une bataille  : rajouter, dans le ­projet de résolution amendé, une ­revendication qui ne figurait pas dans le premier texte  : le maintien de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans. Trois autres débats, cette fois sur des amendements non intégrés, sont attendus. Plusieurs syndicats proposent de supprimer un paragraphe sur les « conditions » de l’augmentation de la durée de cotisation. D’autres refusent de discuter des « contreparties » qui permettraient « d’unifier les régimes » (privé et public). Enfin, les 1 500 délégués vont se pencher sur le financement des retraites, certains proposant de taxer plus franchement les revenus financiers du capital.

 

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Gaza : « Une seule solution : la levée du blocus »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 6 juin 2010

Pierre Barbancey

Une seule solution : la levée du blocus

501591 dans GAZA - PALESTINE

La paix passe par la condamnation sans appel du terrorisme d’État israélien et par la fin immédiate des mesures inhumaines qui frappent les 1,5 million de Gazaouis enfermés, appauvris.

Numéro exceptionnel, demain dans l’Humanité, huit pages spéciales en solidarité avec le peuple palestinien. Des entretiens (Leïla Shahid, le rabbin David Meyer…), nos reportages en Israël, des points de vue (le curé de Gaza, le père Manuel Musallam, Haneen Zoubi, députée arabe). Un numéro à ne pas manquer !

Une semaine après l’acte de terrorisme d’État, de piraterie internationale, commis par Israël dans les eaux internationales, au large de Gaza, de nombreuses questions restent posées. Elles ne sont pas vraiment nouvelles : le conflit Israël-Palestine dure depuis bien trop longtemps pour cela. On pensait pourtant que Tel-Aviv avait épuisé toutes ses formes d’oppression, était allé au bout de ce qu’une puissance occupante peut infliger à un peuple. On se trompait. Au milieu des débris de la tuerie perpétrée, une question émerge cependant, essentielle : comment, maintenant et tout de suite, mettre fin au blocus de la bande de Gaza, mis en place depuis trois ans, qui asphyxie à petit feu plus de 1,2 million de personnes et constitue un point de blocage pour toute reprise des négociations politiques entre Israéliens et Palestiniens. C’est à cela que nous tentons de répondre dans les pages qui suivent.

La flottille humanitaire qui a été arraisonnée de la pire des manières, lundi dernier, si elle n’est pas parvenue jusqu’à Gaza, a très certainement brisé une idée : celle de l’impunité d’Israël. Dans le monde entier, le choc a été terrible. Les images, pourtant contrôlées au départ par l’armée israélienne, ont montré ce qu’il y avait d’insupportable dans l’argumentaire israélien, à savoir ce soi-disant danger qu’aurait couru le pays de Ben Gourion si ces bateaux avaient touché les côtes gazaouies. Des commandos très bien entraînés et lourdement armés contre des civils utilisant ce qu’ils avaient sous la main pour se défendre ? Fallait-il que ces derniers, dans les eaux internationales, se laissent faire comme des moutons alors que des femmes et des enfants se terraient dans les cabines des ponts inférieurs ?

[Lire la suite sur : humanite.fr/]

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Des milliers de manifestants à Tel Aviv pour dénoncer la politique d’Israël

Posté par communistefeigniesunblogfr le 6 juin 2010

Lu sur : Des milliers de manifestants à Tel Aviv pour dénoncer la politique d'Israël dans GAZA - PALESTINE dazibaoueb_logo_700

publié par babelouest (crisonnier mais libre) – 6 juin 2010

 

Hier soir, 15000 militants pour la paix et communistes dans les rues de Tel Aviv

 

Auteur : babelouest

manif  Tel Aviv

Les journaux, papier, radio ou télé vous en ont-ils parlé ? Selon Al Oufok (l’article est en anglais) quinze mille personnes ont défilé à Tel Aviv pour marquer le quarante-troisième anniversaire de l’occupation des territoires palestiniens, syriens, etc…

Ils en ont profité pour fustiger le gouvernement sur les derniers évènements, et l’arraisonnement de la flottille de la paix. Malgré des provocateurs qui les ont harcelés par moments, on ne déplore pas de blessés.

Ce sont les communistes et les organisations pour la paix qui ont mis sur pied cette manifestation. Voir les détails en anglais sur le site.

BO

 

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« La globalisation des échanges est un génocide contre l’humanité »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 6 juin 2010

Bien que ne partageant pas le profond pessimisme de l’auteur, nous reproduisons ici un large extrait d’un article très intéressant de Samuel Metairie publié par  Le Grand Soir.

6 juin 2010

La globalisation des échanges est un génocide contre l’humanité

 

arton10699-348d1 dans IDEES - DEBATS - PHILO

Samuel METAIRIE*

http://sam-articles.over-blog.com

 

Dernier lever du soleil à Babylone.

Bienvenue dans la phase terminale du processus de destruction de la planète, des écosystèmes, de la biodiversité et de ceux qui la peuplent pour que survivent les préceptes de la globalisation néolibérale. Cette tyrannie du billet vert, cancer généralisé de l’Humanité qui colonise peu à peu les formes de résistances citoyennes à l’oppression, n’autorisera jamais aucune chimiothérapie contre les affameurs de la planète, tumeurs institutionnelles de la honte et du crime. Les puissants nous ont vendu leurs structures institutionnelles pour canaliser les doléances populaires, nous sommes devenus les prisonniers d’un système qui nous enferme dans un engrenage imparable, sclérosé par son propre rôle. Celui-ci obtient le consentement à l’anesthésie collective du consumérisme au lieu de s’unir et de bâtir un front insurrectionnel internationaliste contre l’ennemi commun. L’hypnose à l’occidentale a gagné le bras de fer dans la lutte pour un idéal humaniste à l’aune du nouvel ordre mondial.

[...]

 

4/ L’oligarchie occidentale les pieds dans l’eau, aux commandes du Titanic.

Il serait temps que la propriété des moyens de production -les usines, les machines, le matériel qui sert à la production des services en tout genre etc.- soit réattribuée à ceux qui les utilisent. Lorsqu’un gouvernement proclame la faillite, la lutte contre l’aggravation du déficit public et vend la nécessité d’une politique de rigueur (gel des salaires, réduire ou supprimer l’intervention de l’État dans l’économie etc.), c’est toujours pour rassurer les marchés financiers. Et non prendre soin de la population. En ces temps où le FMI commence à s’en prendre même à l’Europe, avec sa méthode d’appauvrissement structurel des peuples, (réforme des retraites, gel des salaires dans la fonction publique, privatisation des services publics), nous sommes pour ainsi dire, mal barrés. Le FMI est entré en Grèce, en Roumanie, en Islande entre 2008 et 2010. En ce mois de mai 2010, c’est maintenant au tour de la France, de l’Espagne et de l’Italie de se plier aux ordres du FMI en appliquant ces fameux « plans d’austérité » pour éviter de leur concéder un prêt d’envergure colossale. Mais qu’est-ce donc qu’un plan d’austérité ? C’est juste la privatisation des États, avec pour seul rôle celui de garantir l’appareil répressif contre la révolte du peuple. Pour tout le reste, les ressources, le marché du travail, les secteurs clés de l’économie etc., sont confiés aux marchés financiers, qui gouvernent selon leurs intérêts à court terme.

Depuis le traité de Maastricht signé en 1992, les institutions européennes obligent les États à respecter une ligne directrice établie en quelques points, nommés « critères de convergence », ce qui garrote la marge de manœuvre des États.

  • Un État membre de l’Union Européenne doit maîtriser un taux d’inflation calqué sur celui des trois États les plus compétitifs…
  • Le déficit public à l’année ne doit pas dépasser 3% du PIB, et la dette publique, 60% du PIB. La dette publique de la France serait de 84% du PIB pour 2010. L’impact antisocial de l’Europe saute aux yeux : on aveugle le peuple en lui faisant croire que l’État n’a plus d’argent (est-ce possible ?), qu’il doit limiter ses dépenses publiques, mais ce que médias, économistes et gouvernement oublient volontairement de dire au lecteur-auditeur, c’est que la réduction des dépenses publiques n’est pas la seule solution pour gérer le déficit public d’une économie. Il y a aussi le recours à l’emprunt et aux réserves accumulées lors des années excédentaires (qui n’est donc plus possible concernant le déficit public), la hausse des impôts ou la création de monnaie supplémentaire à réinjecter dans l’économie (ce qui est interdit par le fait que la création monétaire n’est plus l’initiative d’un État, mais elle est confiée à la banque centrale européenne). Ce mythe des caisses vides de l’économie française, à renflouer par une réduction des dépenses publiques ne tient donc pas, puisqu’il n’y a jamais eu autant d’argent dans les poches des gens. Évidemment, il ne s’agit pas des poches des travailleurs, l’argent se fait toujours aspirer vers les mêmes comptes bancaires…

L’État a donc le choix entre limiter ses dépenses, et soumettre certaines catégories de personnes à l’impôt. Pour un gouvernement libéral qui ne veut surtout pas vexer ses amis de la finance internationale, le choix est vite fait ! Or que voit-on pour éviter que le gouvernement consente à un prêt au FMI ? Gel des salaires jusqu’en 2013, réforme des retraites, recul de l’âge du départ à la retraite, j’en passe…Le démantèlement de la sécurité sociale leur semble préférable alors qu’en vingt ans, la part qui a glissé du public vers le privé avoisine les 200 milliards d’euros, contre 20 milliards de déficit à la sécurité sociale en France ! Je ne suis pas économiste, mais je m’interroge : l’impôt ne serait-il pas la meilleure des solutions ? Imposer une taxe (même faible pour ne pas freiner l’investissement) sur le capital, sur les grandes entreprises multinationales du CAC 40 permettrait de limiter ce déficit public sans avoir à privatiser les entreprises à tours de bras, et tout en permettant à l’État d’intervenir dans l’économie, de subvenir aux besoins de sa population, sans démanteler les acquis sociaux du Conseil National de la Résistance. C’est-à-dire, jouer son rôle d’État.

Entre une oligarchie puissante qui impose le capitalisme à l’état pur dans des pays riches et une société civile qui semble jusqu’ici bien endormie, terrée dans ses pantoufles, on ne peut que craindre le pire pour les mois et les années à venir. Car dans ce contexte où l’objectif des marchés est de déguiser une guerre de spéculation sur les économies européennes en faisant payer leur crise aux peuples à coups de réformes/cassures du marché du travail (davantage de flexibilité), même le plus dépourvu de connaissances en économie a de quoi s’inquiéter : les capitalistes sont apatrides, ils se retournent même contre leurs propres pays occidentaux, pourvu que leurs activité de trading leur fournisse toujours plus de profits.

La crise de 2008 ne fut qu’une accélération du capitalisme, elle fut profitable à une petite partie des capitalistes de la planète. Les entreprises qui enregistrent des déficits licencient, et se font racheter par d’autres, plus puissantes et florissantes. Les pauvres s’appauvrissent, des anciens riches s’appauvrissent, et de nouveaux riches deviennent toujours plus riches grâce à la concentration accrue du capital exacerbée par la nouvelle crise. Les médias s’enflamment en jouant sur la peur de l’avenir pour les classes salariales, ce qui permet aux hommes politiques en place d’appliquer sans obstacles citoyens les codes dictés par les marchés financiers : libéralisation, privatisations, démantèlement des services publics et des acquis sociaux, expropriations, sélection des éléments les plus rentables etc…Une crise financière, c’est toujours l’aggravation de la guerre déclarée aux pauvres dans une opinion aseptisée, aveuglée par les écrans de fumée médiatiques dont le rôle est d’éviter que les peuples reprennent par la rue le pouvoir qui leur est du. Et quand bien même ils le feraient, la police est là pour nous protéger, veiller au respect de l’ordre public. En droit, mais dans la réalité, c’est de la police qu’il faudrait se protéger.

Il en faudra des monceaux de barricades pour freiner les tirs de l’armée et de la police lorsque le peuple, garroté, ne pourra plus subvenir aux besoins des siens. Mais n’attendons rien de cela, ni même d’un quelconque changement collectif solidaire et social, la consommation de masse est ici-bas bien trop ancrée dans les goûts et modes de vie de chacun.

[Article complet : legrandsoir.info/]

 

*  Samuel Métairie

Étudiant en Science Politique, intéressé par les sujets de société, refusant catégoriquement de s’inscrire sur les chemins tracés de la domination néolibérale, imposée comme seule organisation possible de la société. Petit portail modeste d’une plume au mieux acérée, intarissable, insatiable, militant pour que chacun se libère de sa position consentie d’esclaves moderne.  (Source : agoravox.fr/)

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