Sommet Afrique-France : La diplomatie du business
Posté par communistefeigniesunblogfr le 30 mai 2010
Afrique-France, la diplomatie du business
Trente-huit chefs d’État et de gouvernement se réunissent lundi à Nice, pour le premier sommet Afrique-France présidé par Nicolas Sarkozy. L’occasion, pour le chef de l’État, d’afficher un soutien ostentatoire au secteur privé, présenté comme le principal « vecteur de développement » du continent africain.
Quand le business tient lieu de diplomatie, de politique de coopération, d’aide au développement. Voilà le fil rouge du 25e sommet Afrique-France, qui s’ouvre lundi à Nice, avec une omniprésence affichée et décomplexée du secteur privé. Parallèlement aux travaux officiels, consacrés à la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale, à la sécurité, au climat et au développement, patrons du CAC 40, dirigeants de PME français et chefs d’entreprise africains plancheront sur des « recommandations » présentées aux chefs d’État et de gouvernement par la présidente du Medef, Laurence Parisot, en conclusion du sommet. L’initiative, se flatte l’Élysée, relève de l’« ouverture à la société civile ». « Á Nice, ce sont les acteurs économiques qui seront mis à l’honneur », se félicite Nicolas Sarkozy dans un entretien à l’hebdomadaire les Afriques, en évoquant la venue de syndicats. En fait, seules la CFDT et la CFTC répondront à l’invitation reçue quelques jours seulement avant le sommet. Côté africain, l’Élysée était incapable, vendredi, de citer quelles organisations syndicales seront présentes. La « société civile » se résumera donc, en réalité, aux patrons.
Concurrencées par l’arrivée massive sur le continent africain de nouveaux acteurs, en particulier asiatiques, alléchées par une croissance économique qui devrait atteindre 4,5 % en 2010 et 5,2 % en 2011, selon les prévisions de la Banque africaine de développement (BAD), les entreprises françaises cherchent à se repositionner, mais aussi à s’enraciner au-delà du pré carré traditionnel. Elles espèrent, pour cela, gommer l’image désastreuse d’une Françafrique opaque et pillarde, où diplomatie parallèle et pratiques néocoloniales servent les intérêts privés, au mépris de la démocratie, des droits humains, du développement et du respect de l’environnement.
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