Posté par communistefeigniesunblogfr le 28 mai 2010
Site national du PCF – Pierre Laurent, Coordinateur national du PCF
mis en ligne le 28 mai 2010
Critères de régularisation des travailleurs sans papier :
le gouvernement doit entendre leur appel
Les travailleurs sans papier en grève depuis des mois occupent depuis ce soir le parvis de l’Opéra Bastille à Paris.
Ils ont décidé de ne plus en partir tant que le gouvernement n’apportera pas une réponse claire à leur demande de critères de régularisation : une réponse objective, applicable partout quelque soit la taille de l’entreprise et le département et quelque soit la nationalité du salarié.
La plupart des syndicats, de nombreuses associassions, de plus en plus d’employeurs, de partis politiques, de personnalités de gauche comme de droite et de personnalités du monde culturelle les soutiennent. Je veux également apporter mon soutien et celui du PCF à ses salariés en lutte.
Présent à leur côté, je demande au gouvernement d’entendre leur appel a une fin de conflit digne et juste.
Pierre Laurent, Coordinateur national du PCF – Paris, le 27 mai 2010.
Lire également sur « Le Jura Libertaire » : Des sans-papiers devant l’opéra Bastille
Publié dans Luttes, Sans Papiers - Immigration | Pas de Commentaire »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 28 mai 2010
Lu sur : Plume de presse – 28 mai 2010 – par Olivier Bonnet
Profiteurs de crise
Permalien : http://www.plumedepresse.net/spip.php?article1426
Un petit million à peine de manifestants pour défendre nos retraites ? Et la droite de pavoiser : La faible mobilisation ouvre la voie à la réforme, titre Le Figaro, qui conçoit ainsi sa mission d’informer. Libération se met quant à lui à l’heure de Rolland-Garros et croit bon de décerner un Avantage Sarkozy. Tout n’est-il pas déjà écrit d’avance ? Les grands médias ressassent jusqu’à la nausée le faux argument démographique et la propagande qui prétend l’allongement de la durée du travail inéluctable est puissamment auto-réalisatrice, comme disent les économistes des prédictions de « les-marchés« . Parce qu’on sait bien qu’ils vont le faire. Comme ils font toujours ce qu’ils veulent, au fond, en méprisant les peuples tout en invoquant hypocritement une démocratie de plus en plus hypothétique.
Ils expliquent même la technique à utiliser dans un document officiel : le cahier N° 13 de politique économique du Centre de recherches de l’OCDE. Son titre ? La faisabilité politique de l’ajustement. D’un cynisme écoeurant.
Extrait :
« Les politiques de stabilisation économique et d’ajustement peuvent provoquer des troubles sociaux, voire mettre en péril la stabilité des pays. Dans ce Cahier de politique économique sont analysées les conséquences politiques de tels programmes. Il ressort de cinq études de cas approfondies et de deux échantillons importants de pays, en Amérique latine et en Afrique, que les coûts politiques en termes de grèves, de manifestations ou d’émeutes sont très différents d’une mesure de stabilisation à l’autre. Le calendrier d’application des mesures, le régime constitutionnel, les interventions ciblées des donateurs influent également sur ces coûts. Ces recherches ont ainsi permis de définir et de préciser les caractéristiques d’un programme de stabilisation politiquement optimal qui, pour un même résultat économique, minimise les coûts politiques. (…) le programme de stabilisation a un caractère d’urgence et comporte nécessairement beaucoup de mesures impopulaires puisque l’on réduit brutalement les revenus et les consommations des ménages en diminuant les salaires des fonctionnaires, les subventions ou l’emploi dans le bâtiment. En revanche, les mesures d’ajustement structurel peuvent être étalées sur de nombreuses années et chaque mesure fait en même temps des gagnants et des perdants, de telle sorte que le gouvernement peut s’appuyer facilement sur une coalition des bénéficiaires pour défendre sa politique. »
Ecoeurant, on vous dit. C’est comme ça sur 42 pages. Lisez : l’intégralité du document est consultable ici.
Documents joints
Publié dans ECONOMIE, POLITIQUE | Pas de Commentaire »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 28 mai 2010
LE PEUPLE N’A PAS DIT SON DERNIER MOT
« Du boulot pour les jeunes, du repos pour les vieux ! »
28 mai 2010 -
L’opinion publique n’a pas été désarmée
Le ministre espérait décourager les salariés en annonçant la fin du match bien avant la durée réglementaire. Il a échoué.
Par Patrick Apel-Muller
Éric Woerth avait tenté un dernier coup de Trafalgar pour saborder la journée de mobilisation syndicale : mettre fin autoritairement à la concertation qui devait se poursuivre jusqu’à fin juin et proclamer le report de l’âge de départ à la retraite bien au-delà de soixante ans. Le ministre espérait décourager les salariés en annonçant la fin du match bien avant la durée réglementaire. Il a échoué. Les manifestants étaient hier plus nombreux – autour d’un million – que lors du précédent rendez-vous le 23 mars et, dans certains secteurs, les grévistes étaient aussi ou plus nombreux qu’alors. Peut-être en a-t-il dissuadé de rejoindre le mouvement. Mais, en dépit d’un matraquage médiatique et de la publicité gouvernementale, l’opinion soutient massivement l’action syndicale et reste très majoritairement opposée au report du droit à la retraite. Tous les sondages l’attestent.
La méthode signe le crime : une fausse concertation, un projet de loi dévoilé le 20 juin à l’orée des congés d’été puis débattu à l’Assemblée le 6 septembre, avant la rentrée scolaire. Le président de la République, non content de renier ses engagements d’avant et d’après la campagne présidentielle, agit en catimini et frappe à l’heure du laitier. Il faut être bien convaincu que son projet nie l’intérêt général pour fuir à ce point le débat citoyen ! C’est en effet quasi exclusivement sur les salariés que pèseront les nouveaux efforts pour financer le système des retraites. La contribution des revenus du capital et des grandes fortunes ? Oubliée ! Le voilà le tabou, « le dogme » intouchable ! Le Medef, encouragé par le fait que ce sont ses propositions qu’a adoptées le gouvernement, réclame plus encore : l’introduction de la capitalisation pour remplacer progressivement la répartition qui assure la solidarité entre générations. La ronde des fonds de pension a débuté à l’aplomb d’une proie alléchante… 40 % de notre part salariale - les cotisations sociales patronales – ceux qui échappent aujourd’hui aux tapis verts des casinos boursiers et abondent les caisses maladie et retraite. Les appétits ne se cachent plus désormais puisque les dividendes, les stock-options et les retraites chapeaux font partie des domaines protégés par Nicolas Sarkozy.
Paradoxalement, le projet qui vise à briser la solidarité entre les générations l’a renforcée. Les jeunes de moins de trente ans, à qui l’on susurrait que la retraite à soixante ans menaçait leur avenir ou que le sujet était bien trop lointain pour les concerner, sont désormais au premier rang des classes d’âge disposées à défiler. C’est en effet leur avenir que la droite a décidé de sacrifier en les enchaînant au travail jusqu’à leurs forces ultimes.
L’acharnement du gouvernement et de ceux qui en approuvent les propositions à n’envisager aucune autre piste de financement, a mis en lumière un enjeu central, celui de la destination et de la répartition des richesses créées. La progression de 1,6 % du PIB par an, qui a conduit au doublement des richesses en quarante ans, a permis de multiplier par 4,5 les dépense des pensions et retraites depuis 1960. Pourquoi cela serait-il interdit à l’avenir ? Les principaux syndicats, hors FO qui faisait bande à part, ont annoncé des suites. La journée d’hier témoigne de l’échec du pouvoir à désarmer la colère de l’opinion.
Publié dans Luttes, POLITIQUE, Politique nationale, RETRAITES, SOCIAL | Pas de Commentaire »