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Les marchés financiers en guerre contre les peuples

Posté par communistefeigniesunblogfr le 29 avril 2010

L’Espagne, nouvelle proie des marchés financiers

Après la Grèce et le Portugal, l’agence américaine de notation Standard & Poor’s s’en prend à l’Espagne dont elle abaisse d’un cran la note de la dette à long terme, et qu’elle menace d’une autre baisse possible.

Cette décision risque d’avoir, pour l’Espagne, les mêmes conséquences que pour la Grèce : emprunter à un taux plus élevé.

Rappelons que depuis la création de l’euro, ces taux d’intérêts sont l’un des principaux outils de spéculation. Ainsi, depuis hier mardi, les taux des obligations portugaises se sont envolés ; quant à ceux des obligations à 10 ans de la Grèce, ils ont flambé à plus de 10 %. Par comparaison, le taux de la principale obligation française est actuellement de 3,5 %. Ce taux des obligations, c’est la prime de risque exigée par les investisseurs pour détenir la dette d’un pays.

Ainsi, après s’être gorgés des aides des États lors de la crise des subprimes, les banquiers se retournent contre les plus faibles d’entre eux en ne leur prêtant qu’à des taux prohibitifs et en les obligeant à appliquer des plans d’austérité de plus en plus violents contre les peuples :

dérégulation sociale, libéralisme, privatisations, avec pour conséquences le gel

voire la réduction des salaires, l’augmentation de l’âge de la retraite et la

diminution des pensions…

Ce que confirment les propos de la vice-Premier ministre espagnole Maria Teresa Fernandez de la Vega, (Parti socialiste ouvrier espagnol de Felipe González)  « Nous avons mis en oeuvre un plan d’austérité et nous avons entamé les travaux de réforme du marché du travail, nous mettons en application toutes les mesures permettant d’atteindre nos objectifs. » 

Dans sa déclaration le député européen du Parti communiste grec (KKE), Georges Toussas, parlait de « guerre des monopoles contre le peuple ». Et, en effet, il s’agit bien d’une guerre, d’une guerre contre les peuples, d’une « guerre des classes » comme le disait, en 2006, Warren Buffet. Mais faisons en sorte qu’il ait tort :

« Il y a une guerre des classes, c’est un fait,

mais c’est ma classe, la classe des riches,

qui mène cette guerre

et

nous sommes en train de la gagner »

 

Warren Buffett (première fortune mondiale en 2008 avec 62 milliards de dollars), Interview du New York Times du 26 novembre 2006 (“There’s class warfare, all right,” Mr. Buffett said, “but it’s my class, the rich class, that’s making war, and we’re winning.”)

 Et nous le pouvons ! Rappelons-nous qu’aucun des acquis sociaux que la droite remet en cause n’est tombé du ciel. Tous ont été gagnés par les luttes des salariés. Et, c’est par les luttes qu’ils seront préservés.

 

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