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Suppression des « allocs » : Encore une mesure destinée à flatter l’électorat de droite et d’extrême-droite

Posté par communistefeigniesunblogfr le 28 avril 2010

 

À la une dans l\'Humanité

 Article paru dans l’Humanité du 28 avril 2010 – Ixchel Delaporte

La double peine des jeunes qui décrochent

Après le revers de la droite aux régionales et la poussée du Front national, la réapparition des thèmes répressifs était prévisible. Entre autres, l’idée, déjà ancienne, de supprimer les allocations familiales aux parents des enfants absents en classe. Vendredi, Éric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes, présentera son projet de loi à l’Assemblée nationale.

C’est lors de son discours à Bobigny sur la sécurité, à l’occasion de la prise de fonction du nouveau préfet de la Seine-Saint-Denis, Christian Lambert, que Nicolas Sarkozy a déclaré que les allocations familiales seraient « systématiquement » suspendues en cas « d’absentéisme scolaire injustifié ». Un projet vivement critiqué de toutes parts, y compris dans son propre camp. Tour d’horizon d’un choix contre-productif et injuste.

Inefficacité pédagogique

L’ensemble des acteurs pédagogiques s’accordent à le dire  : la suspension des allocations familiales serait une mesure « injustifiée et inefficace ».

Le principal syndicat des chefs d’établissement, le SNPDEN, a dénoncé, dès l’annonce du projet de loi, « une mesure ancienne qui n’a jamais fait la démonstration de la moindre efficacité ». Depuis 2006, date d’adoption de la loi sur l’égalité des chances, le non-respect du « contrat de responsabilité parentale », proposé aux familles par le conseil général, peut entraîner la suspension des allocations. Sauf que depuis 2006, aucune famille n’a subi une telle punition. Preuve de son inefficacité  ? Sans doute.

Pour Camille Jouve, professeure d’histoire-géographie au collège Henri-Wallon, à Aubervilliers, cette mesure est loin d’être une solution. « Les parents sont de bonne foi et c’est rare qu’ils se désintéressent de l’avenir de leurs enfants. » Pour elle, beaucoup de parents travaillent très tôt le matin ou de nuit, dans des conditions très précaires. Leur enlever les allocations reviendrait à une « double sanction ».

À la CGT éducation, Matthieu Brabant s’insurge  : « Si c’était si simple, ça se saurait. Les problèmes pédagogiques et sociaux se règlent dans l’établissement. Et la suppression de postes de surveillants, d’assistantes sociales et d’infirmières permet d’autant moins une réflexion avec les familles et les élèves. Ni le renforcement policier dans le milieu scolaire ni la suppression des allocations ne permettront une meilleure écoute des difficultés des élèves. »

Jérémie Buttin est professeur d’arts appliqués au lycée Adolphe-Chérioux de Vitry-sur-Seine. Il compare la mesure « à la pratique de la bonne vieille baffe, gratuite, contre-productive et répressive. Cela véhicule l’idée qu’il n’y a rien de mieux qu’une autorité toute-puissante pour remettre les choses en place. Alors qu’il y a bien sûr d’autres voies à explorer ».

Précarisation

Robert Prospérini, secrétaire général du Syndicat des inspecteurs d’académie (SIA), a souligné la « violence financière forte, et même très forte » qui s’exercerait sur « certaines familles ». Il a pointé la difficulté de mettre à exécution ces annonces, « qui veulent frapper l’opinion » mais qui sont difficilement applicables « car cela crée de la pauvreté ».

Même avis du côté de la CAF, censée appliquer la mesure en bout de chaîne. Depuis 1959, une ordonnance autorise le chef d’établissement à signaler les absents à l’inspecteur d’académie qui, à son tour, peut demander à la CAF de suspendre le versement des allocations. Cette ordonnance avait été supprimée en 1994 puis réactivée en 2006. Censé appliquer la mesure, Jean-Louis Deroussen, président de la Caisse nationale des allocations familiales, s’est dit défavorable. « S’il y a un désintérêt de l’école, il faut analyser la situation avant la sanction. Et la démarche d’accompagnement est à privilégier  : les caisses sont là pour aider les parents, les allocations ne sont pas des récompenses », a-t-il déclaré à 20minutes.fr.

Les associations de parents d’élèves, comme la FCPE, explique que « cette mesure ne fera qu’ajouter des difficultés aux familles déjà en situation délicate », et il profite de l’occasion pour insister sur le besoin plus urgent de mieux former les futurs professeurs. Pour le Snuipp-FSU, supprimer les allocations équivaut à « ajouter de la misère à la misère ».

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A lire également :  Éric Ciotti, ce que Sarkozy a rêvé…

Cet élu UMP est le seul homme politique à avoir suspendu les allocations familiales à une famille.

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Les requins de la finance de nouveau en chasse

Posté par communistefeigniesunblogfr le 28 avril 2010

Cathy Ceïbe

Le Portugal, nouvelle cible des marchés

Cédant au chantage de Bruxelles et des agences de notation, Lisbonne répond par la recherche d’un plan d’hyper-austérité.

 

La menace planait, elle est tombée comme un couperet. Mardi, l’agence de notation Standard & Poor’s a dégradé la note du Portugal d’ »A+ » à « A- » au prétexte de finances publiques « structurellement faibles » malgré des mesures de rigueur. Elle a ajouté à cela un tableau pessimiste faisant craindre une future nouvelle décote. Après Athènes, Lisbonne est ainsi dans le collimateur des marchés financiers. Pour le gouvernement socialiste, (en photo, Jose Socrates) obsédé par la réduction de son déficit public (9,4 %), taillant dans les dépenses publiques, le coup est rude. La Bourse a chuté, hier matin, de plus de 6 %, tandis que le taux d’intérêt de la dette portugaise a grimpé à plus de 5,9 %.

« Le pays doit répondre à cette attaque des marchés », avait estimé, mardi, le ministre des Finances, Fernando Teixeira Dos Santos. Et l’exécutif de s’enfermer dans un plan de sortie de crise au goût de déjà-vu « pour promouvoir la compétitivité de l’économie portugaise ». Une sainte alliance économique entre le Parti socialiste, dépourvu de majorité au Parlement, et le Parti social-démocrate (centre droit) pourrait voir le jour à l’issue d’une réunion au sommet des deux formations. Ces dernières devraient s’entendre sur de nouvelles recettes d’austérité à appliquer afin d’assainir la dette actuelle de 126 milliards d’euros dans l’espoir de ramener le déficit public en dessous des 3 % du PIB d’ici à 2013.

Le dernier pacte de stabilité de l’économie prévu par le gouvernement impose le gel des salaires dans la fonction publique, l’allongement de l’âge du départ à la retraite et des privatisations (poste, aéronautique, ferroviaire, énergie. Des recettes que le PSD et le PS ont déjà successivement appliquées par le passé. Avec des résultats dramatiques pour le pouvoir d’achat et l’économie du pays.

 

Rappel :

Signez en ligne la pétition de soutien au peuple grec

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Retraites : Les véritables enjeux par Jacques Nikonoff

Posté par communistefeigniesunblogfr le 28 avril 2010

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Retraites : les enjeux de la bataille

Quelles sont les mesures à imposer et les perspectives à porter pour sauver les retraites ? Par Jacques Nikonoff, porte-parole du mouvement politique d’Éducation populaire (MPEP) et ancien président d’attac.

1. Préserver le droit de bien vivre ­pendant sa retraite. Nous vivons plus longtemps, il faut donc consacrer aux retraites une part plus importante de la richesse nationale  : 5 % du PIB en 1970  ; 12 % en 2010 ; 20 % en 2050.

2. Déjouer l’opération de Sarkozy, qui veut une revanche sociale. Le PS et certains syndicats n’étant pas clairs sur les retraites, Sarkozy pense pouvoir diviser la gauche et infliger un échec au mouvement social, afin de se remettre dans la course pour 2012.

3. Interdire aux banquiers, assureurs et financiers de faire main basse sur nos retraites. Ils enragent car ils ne parviennent pas à ­placer les cotisations retraite sur les marchés financiers pour spéculer.

4. Briser la volonté des classes dirigeantes d’organiser l’insécurité des retraités après celle des salariés. Le FMI estime «  qu’un ­système de retraite par répartition peut ­déprimer l’épargne nationale, parce qu’il crée de la sécurité dans le corps social  ». Mais les fonds de pension sont au bord de la faillite  ! ­Repousser l’âge légal de départ à la retraite ne repousse pas l’âge de fin d’activité, puisque les employeurs se débarrassent des «  vieux  » travailleurs. Le but est de les faire partir au même âge, mais avec une pension plus faible. C’est le moyen de les «  obliger  » à épargner  !

5. Imposer un nouveau partage des richesses. En trente ans, la rétribution du travail dans la richesse nationale a baissé de 10 % (170 milliards d’euros). Parallèlement, les dividendes versés aux actionnaires sont passés de 3,2 % du PIB en 1982, à 8,5 % en 2009. Il faut les faire baisser pour financer, notamment, les retraites  !arton4462-699b3

[Lire la suite sur : humanite.fr/]

 

(*) Jacques Nikonoff est l’auteur de la Comédie des fonds de pension. Éditions Arléa.

 

 

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