Des milliers d’agriculteurs dans les rues de Paris pour dénoncer la baisse de leur revenu
Posté par communistefeigniesunblogfr le 27 avril 2010
27 avril 2010 – Marie-Noëlle Bertrand
Les producteurs de blé et de maïs fauchés par la crise
Les céréaliers et autres producteurs de grandes cultures manifestent aujourd’hui à Paris pour dénoncer la baisse de leur revenu. En 2009, celui-ci aura chuté de 51%, en même temps que le cours du blé s’effondrait de 24%.
Ils n’ont pas la réputation d’être les plus mal lotis du monde agricole. Ils sont pourtant attendus ce matin, à Paris, avec un bon millier de tracteurs pour manifester leur inquiétude. À l’appel de quatorze fédérations régionales des syndicats d’exploitants agricoles (FRSEA) soutenues par la FNSEA, 5 000 céréaliers et autres producteurs de grandes cultures (lire ci-après) se sont donné rendez-vous place de la Nation pour dénoncer la baisse de leur revenu. Celui-ci aura chuté de 51 % en 2009, confirmant ce qui se dit depuis l’été dernier : l’écroulement des prix n’épargne aucune production.
Vivre pour rembourser
Après s’être envolé en 2007 et en 2008, le cours du blé a chuté, l’an dernier, de 24 % sur le marché mondial. Le prix des charges – engrais, pesticides, mais aussi charges énergétiques ou assurances – n’a, quant à lui, cessé d’augmenter, prenant en tenaille les exploitants. Historiquement bénéficiaires de la politique agricole commune (PAC), les céréaliers connaissent, en outre, leurs premiers déboires européens. En 2009, la France décidait qu’à compter de 2010, une partie des aides communautaires serait redistribuée en faveur des secteurs les plus en souffrance, tels que l’élevage ovin ou encore l’agriculture bio. Les grandes cultures, elles, perdraient environ 75 euros d’aides à l’hectare. Au printemps dernier, les céréaliers manifestaient leur mécontentement jusque sous les fenêtres de leur propre syndicat – la FNSEA – qui avait cosigné la mesure. Moins directe, la contestation demeure. « Nous ne nions pas qu’une redistribution était nécessaire, mais elle s’est faite au pire moment », explique Christophe Buisset, président de la FRSEA Picardie. « Nous sommes pris dans le cercle vicieux de la volatilité des prix : même lorsque les rendements sont bons, nous n’arrivons pas à nous en sortir. »
Manifestation des agriculteurs dans Paris par 20 minutes.fr
http://www.dailymotion.com/video/xd3idw
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Ma position géographique me permet de voir l’agriculture, la viticulture… mourir a petit feu, et malheureusement cela tend à s’accélérer ces dernières années. Alors quand je vois des citadins, ne connaissant que le bout de leur nez, faire ce genre de commentaires ca me fait bien rire… Vous qui consommer de l’huile de palme, allez donc voir comment est fabriqué ce produit. Si l’agriculture française meurt, vous n’aurez que ce genre de produits dans votre assiettes et rien d’autres, avec un prix plus ou moins élevé, et oui, il va bien falloir payer tout le kérosène nécessaire au transport de ces aliments.