Grèce : C’est la population qui paie le prix fort
Posté par communistefeigniesunblogfr le 24 avril 2010
24 avril 2010 – Fabien Perrier
Les voix grecques tonnent calmement avant la tempête
Une majorité de Grecs estime que le recours au FMI pour sortir de la crise est néfaste au pays, indique un sondage publié vendredi. Les discussions à huis clos entre autorités grecques et des équipes du FMI, de la Commission européenne et de la BCE devraient durer une dizaine de jours. Reportage.
Athènes, envoyé spécial.
En ce 22 avril, au cœur d’Athènes, deux longs cortèges défilent sous un éclatant soleil. L’un est mené par le PAME, la branche syndicale proche du parti communiste grec, l’autre par l’Adedy (le syndicat du secteur public) et par le syndicat des employés territoriaux. Plusieurs milliers de personnes les composent. Mais plus aucune ne croit à un avenir rose, promis par Georges Papandreou lors de sa campagne électorale. Aujourd’hui Premier ministre, ce dirigeant du Pasok (le parti social-démocrate grec) affronte la crise, la colère des 27 car les comptes de son pays sont hors des clous du pacte de stabilité, et la défiance des marchés.
La recette appliquée ? La dérégulation sociale, le libéralisme, les privatisations. Le gouvernement, mis sous la tutelle de l’Union Européenne, s’apprête à faire appel au « plan de soutien » développé par les 27 le 25 mars. Les mesures qu’il contient (gel voire réduction des salaires, augmentation de l’âge de la retraite et diminution des pensions, hausse de la TVA…) contribueront à freiner la demande alors que l’inflation persiste. La population est enfoncée dans une inquiétante précarité. En témoignent les chiffres du chômage pour janvier 2010 que le gouvernement a divulgués le 21 avril alors qu’arrivaient à Athènes les experts de la Commission européenne, de la BCE et du FMI. La hausse est vertigineuse : en janvier, 11,3% de la population active était sans emploi, contre 9,4% un an plus tôt, et 10,2% en décembre 2009. Le 22, les chiffres du déficit public étaient revus à la hausse et l’agence de notation Moody’s baissait la note attribuée à la Grèce… au risque de provoquer plus encore des augmentations des taux d’intérêt.
C’est pourtant la population qui paie le prix cher. La crise qui sévit touche plus particulièrement les plus précaires et les classes moyennes.
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