Seine-Saint Denis : La sécurité, un prétexte pour rassurer l’électorat de droite
Posté par communistefeigniesunblogfr le 21 avril 2010
Victor Hugo n’aurait pas pu imaginer…
Sarkozy veut supprimer les allocations aux parents et supprime les postes de profs
pour les enfants.
Par Jean-Paul Pierot
Ministre de l’Intérieur, il vouait les habitants de la cité des 4000 à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) à un nettoyage
au « Karcher » et traitait de « racaille » les jeunes d’un quartier pauvre d’Argenteuil (Val-d’Oise). Président de la
République en mal de popularité, il est revenu hier sur les lieux de sa démagogie. En allant introniser en personne
à Bobigny un membre de son cabinet comme préfet de Seine-Saint-Denis, il annonce, sous couvert de lutte pour
la sécurité publique, la guerre contre les familles les plus pauvres, des pères et des mères, et souvent des mères
seules, épuisées par la précarité, fragilisées et démunies sous l’effet du chômage. Aux hommes et aux femmes qui
ont besoin d’un soutien pour élever leurs enfants, il menace de supprimer les allocations familiales alors qu’ils
manquent déjà de tout dans les ghettos sociaux où le libéralisme les tient confinés.
Le motif de la mesure de représailles prêterait à rire, ou plutôt à pleurer : la lutte contre l’absentéisme scolaire !
Si la cause est juste, l’homme qui occupe encore l’Élysée est sans doute le plus mal placé pour punir les parents,
lui qui supprime année après année des dizaines de milliers de postes d’enseignants, ne remplace qu’un
fonctionnaire sur deux lors des départs à la retraite. « Ouvrez une école, vous fermerez une prison », disait
Victor Hugo. Le poète, qui tonnait contre Napoléon-le-petit, n’aurait pu une seule seconde imaginer qu’un siècle
et demi plus tard, un chef d’État républicain s’appliquerait à faire l’inverse.
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