« Plan rebond pour l’emploi » : Une aumône pour les chômeurs
Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 avril 2010
Chômeurs en fin de droits : le « plan rebond » fait flop
Par Fanny Doumayrou
Le gouvernement et les signataires du « plan rebond » se vantent d’avoir trouvé une solution pour chaque chômeur en fin de droits. Mais les mesures du plan se révèlent floues, soumises à conditions, voire hypothétiques.
Décryptage dans l’Humanité de lundi.
Faites-vous votre opinion en lisant en ligne le document de l’accord.
Ces prochains mois, la déception risque d’être énorme parmi les chômeurs qui arriveront au bout de leurs allocations Assedic. Depuis jeudi, les signataires de l’accord intitulé « plan rebond pour l’emploi » gouvernement, patronat, syndicats sauf la CGT se relaient pour marteler qu’enfin leur travail acharné de négociateurs a débouché sur un compromis miracle. A les en croire, ils ont trouvé une « solution » pour chaque chômeur qui arrivera en fin de droits courant 2010. Pour un coût total de 705 millions d’euros pris en charge par l’État et l’Unedic, voire 838 millions si les régions non consultées mettent la main à la poche, chacune de ces personnes se verra proposer un contrat aidé, une formation rémunérée, ou à défaut, jusqu’à six mois d’une allocation exceptionnelle présentée comme un « filet de sécurité ». De sorte que le vœu exprimé par le président Sarkozy lors de son intervention télévisée fin janvier, de ne « laisser personne sur le bord de la route » semble exaucé. « L’aide exceptionnelle qui sera versée sur plusieurs mois « est une mesure de solidarité exemplaire » a salué l’UMP, tandis que le secrétaire d’État à l’emploi, Laurent Wauquiez, se félicitait d’un plan « très généreux pour ceux qui cherchent vraiment un emploi » et le Medef de « mesures exceptionnelles et temporaires sans précédent ». Côté syndical, la CFDT, en pointe dans la négociation, se vante d’avoir « obtenu une solution pour tous » et affirme qu’« aucun chômeur en fin de droits ne sera laissé pour compte ». « Quand 705 millions d’euros sont débloqués, il ne faut pas cracher dans la soupe », lance son secrétaire national, Laurent Berger.
Mais à regarder de plus près ce « plan rebond », derrière l’écran de fumée de l’effet d’annonce, nombre de mesures sont floues, soumises à conditions, dépendant de critères encore à déterminer, écrites au conditionnel, ou reprises de dispositifs déjà actés !
Décryptage dans l’Humanité de lundi.
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