Délocalisations : Les mensonges du groupe Trèves
Posté par communistefeigniesunblogfr le 9 avril 2010
9 avril 2010 - Thomas Lemahieu
Délocalisation à fonds publics chez Trèves : la preuve !
L’Humanité produit un document qui établit le transfert en Roumanie des productions de PTPM, malgré 55 millions d’euros d’aides publiques. Le gouvernement aura aidé le groupe Trèves à détruire son outil industriel en France.
Aÿ (Marne), envoyé spécial.
« L’État est prêt à tout faire pour sauver l’industrie automobile, promettait Nicolas Sarkozy le 4 décembre 2008. Mais je ne suis pas d’accord pour aider des entreprises qui continueraient de délocaliser leurs activités à l’étranger ou qui pousseraient leurs fournisseurs à se délocaliser. Il n’y aura pas de sauvetage ni dans l’automobile, ni ailleurs, sans contrepartie ; il n’y aura pas d’aide sans engagement à ne plus délocaliser. Et ces engagements, je vous garantis que l’État les fera respecter. » Entre les discours et les actes, il y a souvent, un gouffre. Pour en sonder la profondeur, rien de tel qu’aller à Aÿ dans la Marne pour rencontrer les 130 salariés de PTPM, une filiale de l’équipementier automobile Trèves, dernier site en France spécialisé dans le « foamage », un procédé inventé sur place et breveté dans les années 1960 qui permet d’encoller la mousse et les tissus pour les sièges de voitures.
Ce qui leur arrive ne devait pas arriver. Fin 2008, le gouvernement Fillon vantait son « code de performance et de bonne conduite pour la filière automobile » prévoyant notamment la « renonciation à la fixation d’objectifs minimaux de délocalisation dans les pays à bas coût » ; Nicolas Sarkozy lançait ce qu’il présentait comme son « arme anticrise », le fonds stratégique d’investissement (FSI) dont une branche sectorielle, le fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA), servirait à aider les groupes comme Trèves – « équipementier de rang 1 », considéré comme « stratégique » par les constructeurs français (PSA et Renault) et disposant d’un « outil industriel majoritairement situé en France » – à affronter sans casse cette mauvaise passe. C’est d’ailleurs à Trèves que, fin février 2009, le FMEA consacre son premier « investissement », une aide publique de 55 millions d’euros. Las !
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