Santé : Création des ARS et mise à mort de la lutte contre le sida
Posté par communistefeigniesunblogfr le 3 avril 2010
2 avril 2010 – Cécile Rousseau
Des « préfets » pour plier la santé à la loi de la finance
Ce 1er avril sont nées les agences régionales de santé (ARS). La CGT et des personnalités tirent la sonnette d’alarme sur ces institutions, qui concentrent les politiques régionales sanitaires entre les mains d’un seul homme.
Depuis hier, les régions sont dotées de superpréfets de la santé. Ceci n’est pas un poisson d’avril. Les agences régionales de santé (ARS) sont officiellement instaurées dans les 26 régions de France. Inscrites dans la loi Bachelot, Hôpital, patient, santé, territoire (HPST) votée en juillet 2009, elles doivent renforcer le pilotage régional du système de santé. Ainsi, les directeurs généraux des ARS (DGARS) auront des pouvoirs plus étendus, notamment dans la planification des budgets. Si la ministre de la Santé s’est félicitée de ce jour historique, les syndicats CGT de l’Union nationale des affaires sociales (qui rassemble les agents des Ddass), ainsi que des personnalités, ont voulu marquer cette date au fer rouge lors d’une conférence de presse.
Désormais, les secteurs sanitaire et médico-social (maisons de retraite, de rééducation par exemple) sont regroupés dans une seule entité. « Il y a toujours eu une séparation en France entre ces deux vocations, maintenant, c’est fini », indique Laurent Ortic, Secrétaire national de l’UNAS CGT. Ainsi, les ARS regroupent pêle-mêle les missions régionales de santé publique, la feue agence régionale d’hospitalisation (ARH) et les reliques des unions régionales de caisses d’assurance-maladie (URCAM). Enfin, les directions régionales et départementales des affaires sanitaires et sociales disparaissent. Danielle Panicomialon, travailleuse sociale à la Drass de la Loire, est irritée : « Nous ne savons pas en quoi consistent nos nouvelles tâches ! C’est de l’improvisation totale. Avec les fusions, des services de vétérinaires sont regroupés avec du social, du sport, de l’équipement. »
Hyperconcentration des pouvoirs
Au-delà de la cacophonie administrative, c’est un changement philosophique profond qui s’opère. « On parle d’offre de soins et non plus de santé, cette rationalisation va entraîner le désordre. C’est une folie de croire qu’on peut tout normer », s’indigne Daniel Le Scornet, de l’Appel des appels. Cette hyperconcentration des pouvoirs aux mains d’un « préfet de santé » n’est pas faite pour rassurer les usagers. Car une des priorités de cette loi est le retour à l’équilibre budgétaire dans l’hôpital public.
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2 avril 2010 – par RomainDesbois
Bachelot se rembourse sur le dos des malades
Sida : Bachelot réduit les crédits des associations
Selon l’association Aides, Roselyne Bachelot a décidé de réduire les moyens financiers des associations de la lutte contre le sida dans le cadre de la réforme du système de santé. Cette baisse des crédits intervient alors que la Cour des Comptes conseille aux pouvoirs publics de renforcer la prévention et le dépistage du VIH. Au moment où Roselyne Bachelot annonce officiellement la création des Agences Régionales de Santé (ARS), Aides dénonce la baisse brutale de crédits alloués à la lutte contre le sida décidée par la ministre à la faveur de cette réorganisation. Pour l’association, la naissance des ARS signe « la mort de la lutte contre le sida ».
Le 23 décembre 2009, elle avait annoncé que les crédits pour la lutte contre le sida ne baisseraient pas !
http://www.dailymotion.com/video/xcsv04
Marie-George Buffet - 31 mars 2010
Lutte contre le sida : non à la baisse des crédits
En tant que Présidente du groupe sida à l’Assemblée nationale, j’ai été alertée par des associations de lutte contre le VIH/Sida d’une probable baisse des crédits qui leur seraient alloués avec la création des agences régionales de santé (ARS). J’ai donc écrit à Mme Bachelot pour lui demander des garanties.
Les avis sont unanimes : la priorité aujourd’hui réside dans l’augmentation des moyens consacrés à la prévention. Une baisse des crédits, qui mettrait en danger l’ensemble des politiques de lutte contre le VIH/Sida, interviendrait à contretemps. La pandémie chaque jour continue en effet de s’étendre dans le monde.
Vous trouverez en pièce jointe la lettre à Mme la Ministre Roselyne Bachelot et une dépêche AFP sur le sujet.
- Financement des associations de lutte contre le sida
- dépêche AFP – subventions aux associations de lutte contre le sida
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Une micro-taxe pour mettre un terme à la pandémie de VIH/sida
Taxer les banques qui spéculent sur le cours des monnaies pourrait rapporter
des dizaines de milliards de dollars par an et permettre de mettre un terme à la pandémie de VIH/sida.
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