L’insulte faite aux Conti
Posté par communistefeigniesunblogfr le 30 mars 2010
30 mars 2010 – Thomas LemahieuE
Continental :
un reclassement à… 137 euros par mois en Tunisie
La direction leur propose d’aller trimer en Tunisie pour 137 euros par mois. Écœurés, les 1 120 salariés de l’usine de Clairoix (Oise) appellent, par la voix de leurs représentants, Christine Lagarde à s’associer à leur plainte contre Continental pour licenciements sans cause réelle ni sérieuse.
Quand il s’agit de montrer qu’elle ne rechigne devant rien pour reclasser
les 1 120 salariés de l’usine de Clairoix (Oise), qu’elle a décidé de fermer
au printemps dernier et dont elle délocalise la production en Roumanie ou en Inde, la direction de la multinationale de
pneumatiques Continental ne lésine pas sur les moyens. Elle vient d’adresser à 600 licenciés picards une proposition de
« reclassement » dans l’une de ses filiales à Bizerte, en Tunisie : Continental cherche à recruter sur la rive sud de la
Méditerranée soixante « opérateurs de production » pour un salaire brut de 137 euros sur treize mois. Pour Xavier Mathieu,
délégué CGT des « Conti », « c’est du cynisme au moment où, d’après nos comptages, le cabinet de reclassement qui devait,
selon les engagements pris à l’époque, reclasser au moins 80 % des salariés sur des postes pas inférieurs à 80 % de leurs
anciens salaires, n’a réussi qu’à reclasser une dizaine d’entre nous ». « Ils font tout pour dégoûter les salariés et les faire sortir
du plan social », dénonce Christian Lahargue, lui aussi membre du comité de lutte.
[Lire la suite sur : humanite.fr/]
Continental :
Marie-George Buffet dénonce un reclassement à 137 euros
par mois
Le fabricant de pneumatiques Continental a proposé à ses salariés de l’Usine de Clairoix victime d’un plan social des reclassements au sein du groupe en Tunisie pour 137 euros par mois. Quelle générosité ! Un tel cynisme en dit long sur le mépris de la direction de Continental à l’égard de ses salariés. Pris en flagrant délit de provocation, la direction de Continental tente de se justifier en évoquant l’obligation légale de proposer toutes les offres d’emplois disponibles au sein du groupe. Je voudrais rappeler que le recours à la cruauté mentale ne figure pas dans la loi ! L’État qui a multiplié les fausses promesses et le laisser faire à l’égard de ce patronat-voyou se doit de réagir au plus vite dans cette affaire inadmissible. Les salariés de Continental ont le droit à un emploi qualifié, à des salaires corrects et surtout à un peu plus de respect.
Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF
Paris, le 30 mars 2010
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