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Augmentation du prix du gaz :
« injustifiée » (CGT) et « scandaleuse » (CFTC)
La hausse du prix du gaz naturel de 9,7% pour les particuliers, portera à « un milliard d’euros annuel le niveau de la ponction sur le pouvoir d’achat des ménages » a estimé jeudi la CGT, qui juge cette augmentation « injustifiée », la CFTC pour sa part la jugeant « scandaleuse ».
Les tarifs du gaz naturel pour les particuliers vont augmenter de 9,7% en moyenne au 1er avril, a annoncé la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
L’autorité de régulation a donné son aval à une demande soumise par le groupe GDF Suez, anciennement Gaz de France.
« Pour la CGT, sa fédération de l’Energie et son institut de consommateurs Indécosa-Cgt, cette hausse est injustifiée au moment où les salariés subissent toutes les conséquences de la crise », affirment-ils dans un communiqué commun.
Cette hausse « n’est pas plus justifiée par des raisons économiques. Le résultat du groupe GDF-Suez a atteint un niveau historique en 2008, niveau confirmé en 2009 malgré la crise (4,5 milliards d’euros) », ajoute le texte.
La CGT, qui souhaite « la transparence sur les tarifs du gaz », demande depuis plusieurs années qu’une commission indépendante composée d’élus, d’associations de consommateurs, des organisations syndicales et des entreprises, soit créée pour fixer le prix du gaz.
Selon elle, les prix d’achat de gaz, par des contrats « long terme » pour l’approvisionnement des consommateurs français, devraient être fournis à cette commission, tout comme les coûts de l’acheminement et de la commercialisation, pour « une remise à plat des tarifs, ce qui selon nos analyses, doit conduire à une baisse immédiate ».
Pour la CFTC, la hausse du tarif du gaz est « proprement scandaleuse », après le profit annoncé en mars par GDF-Suez.
Cette augmentation « piège tous les consommateurs qui ont été influencés par les offres comparatives très avantageuses les conduisant à s’équiper tout gaz, ou qui n’ont aucune alternative possible », ajoute la CFTC.
Cette hausse « risque de se révéler, dans bien des cas, insupportable pour les ménages les plus modestes et les plus fragilisés par la crise », dénonce le syndicat, qui s’insurge « contre la démission du gouvernement qui laisse à des experts n’ayant aucune légitimité politique, le soin de fixer les prix d’une entreprise encore détenue à 35% par l’Etat ».
Les députés PCF ont accusé jeudi le gouvernement d’être un « pickpocket », après l’annonce d’une hausse de 9,7% du prix du gaz, et les députés PS, l’opérateur GFD-Suez de s’enrichr « sans cause ».
« Le président de la République, sourd au message envoyé par nos concitoyens, a confirmé qu’il n’entendait pas changer de cap. On s’en aperçoit », écrit Roland Muzeau, porte-parole des députés PCF dans un communiqué, dénonçant un « gouvernement pickpocket, des PDG qui se goinfrent ».
Selon lui, « le mépris dont témoigne la droite à l’égard des électrices et des électeurs renforce l’urgence à mettre en échec ses prétentions ».
Pour le député PS François Brottes, « avec une hausse du gaz de près de 10% au 1er avril, ce sont les 10 millions de Français utilisant cette énergie pour la cuisine, l’eau chaude et le chauffage qui feront les frais d’un enrichissement sans cause de l’opérateur privé Gdf-Suez ».