Remaniement
Posté par communistefeigniesunblogfr le 23 mars 2010
23 mars 2010 – Sébastien Crépel
Mini-remaniement comme « réponse » au message des urnes
En procédant à d’infimes changements dans l’équipe gouvernementale, Nicolas Sarkozy tente de donner le change pour montrer qu’il a entendu la sanction. Mais l’entrée de François Baroin dans l’exécutif ne devrait pas modifier le programme de réformes libérales de la droite.
La réaction au vote des Français de dimanche n’aura pas tardé. Lundi soir, après le bouclage de notre édition papier, l’Elysée a annoncé un mini-remaniement gouvernemental, censé faire la démonstration que la droite a écouté le message des urnes. Les nominations et annonces de changements de portefeuilles ministériels distillées en fin de journée par les services du chef de l’Etat devrait être suivies, mercredi, d’une déclaration de Nicolas Sarkozy, à la suite de la réunion du conseil des ministres.
Seuls changements notables dans l’équipe gouvernementale, le retour de l’aile la plus chiraquienne de la droite dans l’exécutif, avec la nomination de François Baroin au ministère du Budget, et le départ de Martin Hirsch, le Haut commissaire aux solidarités actives, qui était une prise de « l’ouverture à gauche » de Nicolas Sarkozy. Son départ du gouvernement pour la présidence de l’Agence du service civique est un signe donné à l’électorat et aux militants de droite, déboussolés par les nominations de personnalités issus de la gauche aux plus hautes responsabilités exécutives. Son éviction est le signe d’un aveu d’échec inédit de la part de Nicolas Sarkozy d’occuper tout l’espace politique, du centre-gauche jusqu’à l’extrême droite. Quant au député et maire UMP de Troyes, François Baroin, il remplace Eric Woerth, qui s’en va rejoindre le ministère du Travail, lui-même succédant à Xavier Darcos, qui quitte le gouvernement. Ce dernier fait partie des ministres sévèrement battus lors de l’élection régionale en Aquitaine, où il défendait les couleurs de la majorité présidentielle, avec seulement 28 % des voix, dimanche soir, contre 56 % à son adversaire de gauche, le socialiste Alain Rousset, reconduit à la présidence de région.
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