Réforme des retraites, austérité budgétaire…
Posté par communistefeigniesunblogfr le 22 mars 2010
Avril, pluie de mauvais coups à prévoir
Réforme de la retraite, austérité budgétaire… Malgré le verdict des urnes, le pouvoir
sarkozyste ne veut pas renoncer.
Enfermés, la semaine passée, dans le déni du message du premier tour, le gouvernement et l’UMP camperont-ils encore,
au lendemain du second tour des régionales, sur leur refus d’infléchir leur politique ? C’est à craindre. Nicolas Sarkozy a pris
les devants, décrétant, dès le 12 mars : « scrutin régional, conséquences régionales ». Une fin de non-recevoir tout juste
assortie d’un formel : « Cela ne veut pas dire que je ne dois pas écouter les Français. » Mais le chef de l’État laissait clairement
comprendre qu’il n’entendait renoncer à aucun de ses desseins antisociaux annoncés ces dernières semaines.
À commencer par la réforme des retraites, dont le coup d’envoi, de fait, sera donné le 15 avril avec la publication, par le conseil
d’orientation des retraites, des projections financières de l’assurance vieillesse. Les besoins accrus de financement qui seront
alors mis en lumière devant servir de prétexte pour prôner un nouvel allongement de la durée de cotisation et un recul de l’âge
légal de départ. Dans le collimateur également, les hôpitaux, toujours sommés de revenir à l’équilibre budgétaire en sabrant dans
leurs effectifs, à l’exemple de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui veut faire une croix sur 4 000 emplois.
La résistance opiniâtre des médecins et personnels de l’AP-HP a mis un grain de sable dans la machine, et, devant l’ampleur
des mécontentements, l’hypothèse d’un changement de ministre circulait ces jours derniers. Roselyne Bachelot, débarquée,
resterait encore à triompher de la politique qu’elle a servie. Or, loin de les voir s’atténuer, il faut s’attendre à un renforcement des
contraintes sur l’hôpital comme sur l’ensemble de la protection sociale.
Au nom de la lutte contre les déficits, et sous la pression de Bruxelles, le gouvernement a promis de prendre « des décisions
extrêmement importantes en avril » pour réduire dépenses publiques et sociales. À l’étude, entre autres, des mesures pour
rendre plus impératifs les « objectifs de dépenses » pour l’assurance maladie, pour les administrations et les collectivités
locales. Mais aussi une réforme du financement de la Sécu, avec la très injuste « TVA sociale », qui, a dit Sarkozy, est
« bien à l’ordre du jour ».
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