2e tour des Régionales en Limousin
Posté par communistefeigniesunblogfr le 22 mars 2010
Résultats :
PS-Écologie : 47,95 %
UMP : 32,95 %
Front de Gauche : 19,10 % (13,13 % au 1er tour)
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L’Humanité
Article paru le 20 mars - par Rosa Moussaoui
En Limousin, l’espoir de rendre sens et couleur à la gauche
La liste Limousin terre de gauche (13,13 % des suffrages), maintenue au second tour après le refus des
socialistes de fusionner avec toutes ses composantes, a rassemblé hier près de 2 000 personnes.
Limoges, envoyée spéciale.
De mémoire de militant, on n’avait plus vu cela depuis bien longtemps. Jeudi soir, au Parc des expositions de Limoges, dans une
ambiance chaleureuse et fraternelle, près de 2 000 personnes ont répondu à l’appel de la liste Limousin terre de gauche
(PCF, PG, NPA, Alternatifs ; 13,13 % des voix au premier tour), contrainte de se maintenir au second tour de l’élection régionale
après que le PS a posé d’impossibles conditions à une fusion que sa fédération haute-viennoise, le maire de Limoges, Alain Rodet,
en tête, voyait d’un mauvais œil (voir l’Humanité du 17 mars). Dès 20 heures, une marée humaine a commencé à s’engouffrer sous
la grande halle Buxerolle, où les chaises manquaient pour accueillir des participants enthousiastes. Il y avait là des jeunes, le cou
enroulé dans des keffiehs, des vieux, des syndicalistes, des défenseurs des services publics, des enseignants, des infirmières, des
paysans, des ouvriers, des cheminots. Une incroyable diversité politique et sociale, dans un précipité de ce que la gauche a de
meilleur.
Entouré de Jean-Luc Mélenchon, de Patrice Bessac (PCF), d’Alain Krivine (NPA) et de Roland Mérieux (Alternatifs), le communiste
Christian Audouin, tête de liste, a formé le vœu « que la gauche retrouve du sens et se rassemble ». Invoquant le passé de
résistance et les combats qui ont marqué l’histoire de cette terre de luttes sociales, le directeur de l’Écho du centre a plaidé pour
« une gauche combative, porteuse de solutions antilibérales efficaces contre la souffrance sociale ». Avant de déplorer
« l’aveuglement » d’un PS atteint « d’obésité politique » dans une région où la droite n’a strictement aucune chance de l’emporter.
« La responsabilité de la désunion ne nous incombe pas », a-t-il répété, en appelant les électeurs écologistes et socialistes du
premier tour à appuyer sa liste au second, « sans renier leurs convictions », dans un geste « d’éthique politique ». Appel déjà
entendu en Corrèze, où, à l’initiative de Dominique Grador, conseillère générale et première adjointe au maire de Tulle, des élus
socialistes et Verts ont exprimé dans un texte commun publié par la presse locale leur désapprobation de la « vision hégémonique
et sectaire » d’une frange du PS, source à leurs yeux de l’échec du rassemblement. « Nous souhaitons que le Front de gauche soit
présent avec l’ensemble de ses composantes dans la majorité régionale qui sortira des urnes », écrivent-ils.
Par-delà cet enjeu régional, Patrice Bessac a appelé à « écrire une nouvelle page de l’histoire d’une gauche de combat et de
responsabilité ». « Une gauche qui ne capitule pas, qui ne s’agenouille pas face à la droite et au patronat », a ajouté Alain Krivine.
« Ici se joue une démonstration politique chimiquement pure », s’est enthousiasmé Jean-Luc Mélenchon, sûr du pouvoir de
« contagion » du « message » limousin. Le meeting s’est conclu de la plus belle des façons, le public reprenant en chœur
Ma France, de Jean Ferrat. Hommage autant que manifeste.
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