• Accueil
  • > Justice
  • > Acharnement de la préfecture des Ardennes contre un ancien de « Thomé-Génot »

Acharnement de la préfecture des Ardennes contre un ancien de « Thomé-Génot »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 mars 2010

Thomas Lemahieu

 

L’État veut étrangler 
un ancien de Thomé-Génot

 

Pour une « dégradation », un des ex-ouvriers 
a été condamné à verser 22 000 euros sur plainte de la préfecture.

Pour la préfecture des Ardennes, la vengeance est un plat qui se mange froid, complètement glacé même  ! À Nouzonville (Ardennes), les ex-Thomé-Génot, victimes du pillage de leur usine par des patrons voyous américains en 2006, viennent de l’apprendre avec stupeur  : un de leurs anciens collègues, estampeur dans la société qui produisait des pôles d’alternateur pour l’automobile, a été condamné, sans même avoir été convoqué, semble-t-il, le jour de l’audience civile au mois de janvier dernier, à verser plus de 22 000 euros à l’assureur des pouvoirs publics, Groupama. 
L’action avait été engagée par la société d’assurances et la préfecture des Ardennes elle-même.

Sur place, l’affaire, découverte ces derniers jours, ravive les flammes de l’indignation. Malgré des engagements pris en décembre 2006 à l’issue du conflit par les autorités préfectorales, qui voulaient garantir la tranquillité du candidat Nicolas Sarkozy venu discourir sur « la France qui souffre », et selon lesquels aucune action judiciaire ne serait engagée contre les salariés en lutte pendant deux mois, David B., l’un d’entre eux, accusé d’avoir incendié une caméra de vidéo-surveillance pendant le conflit, a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour dégradation de biens.

Quelques jours avant le procès, en mai 2007, Pascal Crépin, un des délégués syndicaux de Thomé-Génot, dénonçait, dans l’Humanité, un premier reniement des pouvoirs publics  : « Madame la préfète des Ardennes nous avait garanti juste avant que Sarko vienne faire son show qu’il n’y aurait aucune plainte en justice contre nous si on ne foutait pas le bordel quand le candidat serait là. On ne peut pas condamner un mec au hasard. On était 200 devant la préfecture, il n’y a pas de raison de poursuivre David plus qu’un autre. »

Et voilà que près de trois ans plus tard, on réclame tout d’un coup à cet ancien métallo, toujours au chômage comme l’écrasante majorité de ses camarades, une somme équivalant à peu près au montant de la prime exceptionnelle que les Thomé-Génot avaient réussi à arracher de haute lutte. Dans les Ardennes, un vaste comité de soutien est en train de se mettre en place, à l’initiative de l’association des anciens de Thomé-Génot, et un rassemblement de soutien aura lieu samedi prochain à 9 heures devant la mairie de Nouzonville.

« Cet acharnement à faire payer un bouc émissaire est inique, dénoncent en chœur des responsables de la CGT, de la CFDT, du PS, du PCF et du NPA, rassemblés dans un comité de soutien. Nous ne pouvons laisser sombrer notre camarade. Nous en appelons donc à la solidarité de tous pour faire reculer la répression, pour que l’appel qui sera interjeté se solde par une relaxe complète de David. »

 

 

Laisser un commentaire

 

ahmed remaoun |
Fabrice FRICHET |
LE BLOG EDUCATIF |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | ALGERIE/ PARTIS POLITIQUES/...
| MATTNA
| Bloc-notes de Raoul d'Andrésy