« À l’heure où Jean Ferrat n’est plus »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 18 mars 2010
Publié par : Plume de presse – 16 mars 2010 – Olivier Bonnet
Permalien : http://www.plumedepresse.net/spip.php?article1371
Marine Le Pen, détrousseur de cadavre
Elle a osé ! Le cadavre de Jean Ferrat à peine refroidi, avec une indécence obscène. Ces gens-là ne respectent donc rien. Jean Ferrat, justement, a prononcé un discours lors d’un banquet républicain tenu en 1997 dans son village d’Ardèche, dont il a ensuite transmis le texte, à sa demande, à un responsable de l’organisation Ras-le-Front – Voiron, Christian Borg. L’artiste y parle du Front national :
« Il m’est intolérable en effet de savoir qu’ici-même, à Antraigues, qui eut dès 89 deux députés du Tiers-Etat élus à la Convention, Antraigues dont le passé rebelle et républicain a toujours été sans faille, Antraigues centre de Résistance au nazisme, il m’est intolérable de savoir que 10% de mes concitoyens votent pour le contraire des idées de justice, de solidarité, de fraternité qui sont l’essence même de notre histoire et de la civilisation. Alors, je me dis que nous n’avons pas fait ce qu’il fallait. Qu’il faudra faire autre chose, qu’il faudra faire autrement. Je ne me résouds pas au rejet, à l’exclusion. Je ne me résouds pas à la haine. Je ne me résouds pas à la bêtise du désespoir. Ma présence ici, ce soir, parmi vous, n’a d’autre signification que de vous en convaincre et de vous assurer que, pour les combattre, je serai toujours à vos côtés !«
Jean Ferrat n’est plus. Marine Le Pen et le Front national sévissent toujours. Pire, leurs idées ont été annexées par la clique sarkozyste, le chef de l’UMP s’étant appuyé sur leurs électeurs pour accéder à la présidence. Et il a mis en place, à travers son ministère de la Honte nationale, une politique xénophobe pour les séduire. Alors il nous faut continuer à nous battre.
Le texte intégral de l’intervention de Jean Ferrat est en ligne chez : Le(s) Suiveur(s)
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