Que retenir du 1er tour des régionales ?

Posté par communistefeigniesunblogfr le 17 mars 2010

Lu sur : le blog d’Olivier Dartigolles10-03-17-3e0bf.jpg

 

Premières analyses.

Entretien avec Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, qui réagit après le premier tour des élections régionales.

Quels sont les enseignements que nous pouvons tirer du premier tour des élections régionales ?

Il nous faudra analyser en profondeur la situation politique à l’issue du scrutin. Le faire à partir de la réalité, dans sa complexité, et des mouvements en cours. Une chose me frappe : l’instabilité d’un paysage politique très agité, chaotique. D’une élection à l’autre, des données nouvelles apparaissent et d’autres, qui pouvait apparaître bien installées, s’effondrent. Le projet sarkozyste de gouverner la France avec 30 % du corps électoral a du plomb dans l’aile, d’autres possibles s’ouvrent pour une droite qui va engager une contre-offensive politique et idéologique dès le lendemain des élections. Le retour en force du FN ne se fait pas exclusivement sur les questions de l’identité nationale et de la sécurité, mais aussi sur un discours ciblant la question sociale et industrielle. L’hypothèque Modem levée, la recomposition politique peut prendre d’autres chemins. Quid de l’avenir du redressement du PS ?

Et pour le Front de gauche ?

Dans une situation aussi chahutée, le Front de gauche est arrivé à s’installer, à prendre sa place dans le paysage politique avec une moyenne de 6,95 % dans les 17 régions où les communistes ont majoritairement décidé de ce rassemblement. C’est vraiment un résultat très encourageant. Le prochain Conseil national devra faire un point sur notre démarche stratégique en évaluant les atouts mais aussi les limites, les obstacles que nous rencontrons pour déployer l’ancrage populaire qui fait aujourd’hui tant défaut. Nous avons gagné en audience dans les milieux les plus politisés du mouvement social mais, dans le même temps, nous sommes confrontés au très haut niveau d’abstention dans les quartiers populaires, chez les jeunes.

Comment analysez-vous ce niveau historique d’abstention ? Comment y répondre ?

Là encore, évitons les raccourcis. Certes, la campagne médiatique avec le concours de polémiques et de boules puantes a beaucoup joué. La dépolitisation des enjeux de l’élection a été très forte. Il faut voir ce qui relève de l’écœurement, du désintérêt, mais aussi de phénomènes aujourd’hui très structurants dans les comportements politiques, comme par exemple le fait de penser que l’élection présidentielle est la seule qui compte. Nous devons à nouveau faire un gros travail de réflexion pour comprendre les racines institutionnelles, sociales de l’abstention. La question du rapport des classes populaires à la transformation sociale est déterminante. Il faut faire sauter le verrou qui empêche aujourd’hui à des millions de personnes de se sentir partie prenante, directement impliquées, d’un processus de rassemblement pour des majorités de gauche durables et des politiques fortement ancrées à gauche.

Dimanche prochain, le PCF appelle à confirmer et à amplifier la défaite de la droite. Comment se sont passées les discussions avec les autres partenaires de gauche pour le second tour ?

Il faut reconnaître que selon les régions, cela s’est plus ou moins bien passé. Dans certains endroits, la dynamique du rassemblement est bien là. Dans d’autres, les discussions ont été âpres et difficiles. Comme si, au PS, de vieux démons hégémoniques se réveillaient; et au sein du Front de gauche, parfois, il a aussi fallu discuter. Pour ce qui le concerne, le PCF œuvre avec esprit de responsabilité car de la qualité du rassemblement dépendra l’ampleur de la défaite de la droite, que nous voulons la plus forte possible.

 

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