2e tour des régionales
Posté par communistefeigniesunblogfr le 17 mars 2010
Les socialistes jouent la désunion en Limousin
Le PS fusionne avec Europe Écologie, mais ferme la porte au Front de gauche allié au NPA, contraint de
se maintenir au second tour.
Coup de théâtre, lundi soir, en Limousin. Alors que la conclusion d’un accord semblait en bonne voie entre la liste
PS-PRG-MRC-ADS du président sortant, Jean-Paul Denanot (38,06 %) et celles du Front de gauche-NPA (13,13 %), les
négociations ont été subitement rompues. À l’origine du clash : la minoration par le PS du poids de la liste « Limousin, terre
de gauche », conduite par le communiste Christian Audoin, dans la répartition des positions éligibles. Mais c’est surtout la
présence du NPA sur une éventuelle liste d’union en Haute-Vienne qui a cristallisé l’intransigeance de certains socialistes.
Visiblement, le veto du député maire de Limoges, Alain Rodet, et de la présidente du conseil général de Haute-Vienne,
Marie-Françoise Pérol-Dumont, a davantage pesé que les tentatives de conciliation du voisin corrézien François Hollande.
Difficile, pourtant, de justifier, sur le fond, cette exclusive. Surtout dans une région où le NPA se dit prêt, avec ses partenaires,
à jouer le jeu de la gestion régionale. « Nous ne sommes pas dans une logique d’obstruction politique. Le PS, lui, est prisonnier
de sa culture hégémonique », déplore Stéphane Lajaumont, porte-parole régional du NPA. Outre la crainte de devoir composer
avec une majorité plurielle, le PS semble désarçonné par l’audience, sur ses terres, d’une force située à sa gauche. En Creuse,
par exemple, la liste « Limousin, terre de gauche » passe la barre des 15 % dans 72 communes. Cette liste enregistre aussi de
très bons résultats sur les ex-terres chiraquiennes de haute Corrèze. « Ils redoutent de laisser s’installer en Limousin une force
politique qui ne serait pas à leur botte », analyse Laurence Pache (PG), tête de liste Front de gauche-NPA dans la Creuse. Reste
que cet épisode nourrit, au PS, un certain malaise. « C’est compliqué chez nous », admet Jean-Paul Denanot. Lequel se dit ouvert
à « un accord de troisième tour ».
Après la triangulaire de dimanche.
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