TOTAL : Intervention de Bernard BAUDOUX au Conseil Général du Nord
Posté par communistefeigniesunblogfr le 8 mars 2010
http://www.bernard-baudoux.com/ – 8 mars 2010
A l’annonce des propositions du Groupe TOTAL sur l’avenir du site de raffinage de Dunkerque, Bernard BAUDOUX, au nom du groupe communiste intervient en Question d’actualité.
Ce matin, lors du CCE, les salariés de TOTAL Dunkerque ont eu la confirmation de leur crainte.
La multinationale qui dégage 8 milliards d’euros de bénéfices en 2009 et quelques 100 milliards sur les dix dernières années décide la fermeture de ce site industriel.
Elle propose la construction d’un site méthanier par un accord spéculatif entre elle et EDF en s’engageant à hauteur de 10% de prise de capital.
Cette proposition ne satisfait pas du tout l’unité intersyndicale des salariés.
Celle-ci annonce un durcissement des actions et la reprise de la grève nationale.
Le Groupe Communiste s’oppose à toute fermeture spéculative et apporte son soutien aux salariés.
Au moment où le Président de la République s’indigne de la désindustrialisation de la France, lui qui a été Ministre de l’Industrie, nous nous étonnons que celui-ci n’exige pas du groupe concerné, comme il l’a fait à Gandrange – on se souvient bien du résultat d’ailleurs -n’exige pas donc un maintien de l’activité de raffinage sur Dunkerque ainsi que la création du site méthanier !
Il faut bien remarquer que cette société, à l’origine nationale est devenue TOTALE-MENT privée sans aucun contrôle public.
En réalité, derrière cette affaire, se cache la stratégie de trois grands groupes pétroliers : la spéculation boursière qui ne profite qu’aux actionnaires.
Des supertankers sont actuellement en mer dans l’attente d’une flambée des prix du pétrole pour décharger.
Total stocke du pétrole acheté 35 dollars la tonne qu’il va revendre 80 dollars.
Ce groupe mise sur la raréfaction du raffinage et donc sur une hausse des produits transformés.
Il y a urgence à créer un pôle public de maîtrise de l’énergie en nationalisant TOTAL… Il faut sortir de la logique purement financière qui ne tient aucun compte de la préservation de la ressource.
Que dire de la place de l’Humain et de son savoir-faire ?
370 salariés de TOTAL et 450 emplois indirects sont concernés, dans une période de hausse alarmante du chômage.
L’Assemblée départementale va-t-elle accepter cette situation ?
Allons-nous accepter la hausse probable du nombre d’allocataires du RSA ?
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