Mali : Le combat de Kadidia Sidibé contre l’excision
Posté par communistefeigniesunblogfr le 8 mars 2010
Des femmes maliennes contre l’excision
Article paru dans le cahier spécial de l’Humanité du 8 mars 2010 à l’occcasion du centenaire de la journée internationale des femmes.
RENCONTRE. Dans un pays où 85% des femmes sont excisées, des voix s’élèvent pour exiger l’arrêt de cette pratique. Rencontre avec une militante de la première heure.
Un mannequin en plâtre, avec organes génitaux féminins interchangeables, l’accompagne partout. C’est grâce à lui que Kadidia Sidibé explique aux villageois les méfaits de l’excision. Elle appelle un chat un chat et parle avec un naturel déconcertant d’orgasme féminin dans un pays où l’excision atteint des records : selon la dernière enquête gouvernementale (2006), 85% des maliennes de 15 à 49 ans sont excisées. « A mon âge, je peux dire ce que je veux, les anciens m’écoutent » s’amuse cette femme de 66 ans. Pourtant le nom de son association, tout en longueurs et en euphémismes, en dit long sur le tabou de lutter contre cette pratique dans un pays come le Mali : Kadidia Sidibé est présidente de l’association malienne pour le suivi
et l’orientation des pratiques traditionnelles (AMSOPT), une ONG indépendante qui fonctionne grâce à des partenariats avec des associations comme l’Unicef ou Equality now.
Fleur du désert : le combat d’un mannequin contre l’excision
Le film sort en salle mercredi, deux jours après la journée internationale des femmes, et ce n’est pas un hasard. « Fleur du désert », histoire de la vie extraordinaire de Waris Dirie, gardienne de chèvres en Somalie devenue top model, est aussi une croisade contre les mutilations génitales féminines. Réalisé par la germano-américaine Sherry Hormann, ce film a fait 1,5 million d’entrées l’automne dernier en Allemagne.
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