Salaires : la lutte paie !

Posté par communistefeigniesunblogfr le 3 mars 2010

 L’Humanité.fr – Thomas Lemaheu

Quatre bonnes raisons de relever les salaires

Dans tout le pays, la lutte paie. Quand les salariés se mettent en grève pour exiger des augmentations générales de salaire, il arrive qu’ils gagnent, comme chez Materne ou dans la métallurgie.

Les luttes commencent à payer. Un peu partout dans le pays, dans différents secteurs d’activités, des travailleurs se mobilisent pour obtenir des augmentations salariales annuelles à la hauteur de leurs besoins ou, plus simplement, des résultats de leurs entreprises.

Chez Materne, à Boué (Aisne), une majorité des 250 salariés ont bloqué les chaînes de production de compotes pendant trois jours en fin de semaine dernière  : à l’issue de ce mouvement, les personnels touchant les plus bas salaires – une centaine, au total – ont obtenu, en plus des 0,9 % conventionnels, une augmentation de 3 %.

Chez l’équipementier automobile Knorr Bremse, à Lisieux (Calvados), les salariés ont débrayé une journée à l’appel de la CGT et de la CFDT à la troisième séance de négociations à la mi-février et, alors que la direction ne leur proposait qu’une augmentation de 1 %, salaires et primes confondus, ils ont gagné une augmentation générale de 2,5 % des salaires, ainsi qu’une hausse de 2,5 % des différentes primes.

Chez Shelbox, à Alès (Gard), après une grève de dix jours, suivie à 98 % par le personnel, la direction a dû octroyer une augmentation générale des salaires de 3 %.

Chez EDF, quatre organisations syndicales (CGT, CFDT, CFTC et CGC) ont signé un accord salarial prévoyant une augmentation totale de plus de 4 % pour les salariés.

Tout n’est pas réglé dans bien des boîtes, cependant.

Chez Thales, plus d’un tiers des 33 000 salariés employés en France ont signé une pétition pour contester la «  politique salariale  » du groupe qui prétend limiter à 1 % les augmentations générales cette année.

Les salariés d’Ikea tentent encore d’empêcher la fin d’une négociation salariale au ras des pâquerettes, avec des augmentations générales à 1 %.

Dans la société de services informatiques Atos Origin, les salariés sont appelés à la grève, demain jeudi, pour dénoncer le «  gel des salaires  », alors que le groupe vient de publier ses résultats  : 32 millions d’euros de bénéfices net, contre 23 millions en 2008  !

 

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