Quels choix politiques pour les transports publics ?
La politique ferroviaire du gouvernement et de la SNCF est un échec, tant du point de vue financier qu’environnemental.
A la faveur de la traduction législative des conclusions du Grenelle de l’environnement, la CGT a proposé de faire reconnaître le fret SNCF « service d’intérêt général. »
La section PCF d’Aulnoye, Le Quesnoy, Pont, Bachant soutien cette proposition et propose d’en débattre avec Didier LERESTE, secrétaire général de la fédération CGT des cheminots.
24 février 2010 à 18h 30
Salle des Conférences
Centre administratif d’Aulnoye-Aymeries
SNCF. Didier Le Reste « La direction s’assoit sur le Grenelle »
Article paru dans l’Humanité du 2 février 2010
Le secrétaire général de la CGT Cheminot, Didier Le Reste :
la SNCF est en voie « de dépeçage ».
La SNCF affirme que le Plan fret révélé
par l’Humanité
n’est pas validé.
Comment réagissez-vous ?
Didier Le Reste. Ce document prouve encore une fois que la CGT a tort d’avoir raison trop tôt. Déjà, quand le projet de fermeture de 262 gares fret au wagon isolé (messagerie ferroviaire) a été rendu public, la direction affirmait que rien n’était arrêté. Or nous avons pu constater que les 262 gares ont bel et bien été fermées. Ce document est sérieux. La direction veut aller plus loin dans le dépeçage de Fret SNCF. Est-ce à dire que dans quelques années la SNCF n’assurera plus que le trafic voyageur, laissant à d’hypothétiques opérateurs privés le transport de marchandises ? La direction est en train de s’asseoir sur le Grenelle de l’environnement. Bien sûr, la mobilisation des cheminots est nécessaire mais celle des usagers et des élus politiques l’est tout autant pour imposer au gouvernement et à la direction d’autres orientations.
Vous affirmez que la direction est en train de vider la SNCF de son activité fret au profit des filiales de droit privé…
Didier Le Reste. Lors du rachat de Géodis, la direction prétendait vouloir construire un grand opérateur de transport et de logistique. Nous constatons aujourd’hui que celui-ci se construit au détriment de Fret SNCF. Petit à petit, les trafics qui ne sont pas purement abandonnés car jugés non rentables, y sont transférés. On peut donc craindre que, demain, si le projet d’ouverture à la concurrence du TER est mené à terme par le gouvernement, la direction crée cette fois une branche SNCF Kéolis et transfère à sa filiale de droit privé les trains rentables. Le service public lui conservera ce qui est déficitaire.
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