En Sarkozie, interdit d’écrire les mots « travailler’, « gagner », « plus », moins » sur une façade !
Posté par communistefeigniesunblogfr le 12 février 2010
Une artiste chinoise censurée… à Paris
Auteur : veilleur - Source : Veilleur de jour
Exposer moins, censurer plus…
“Quatre mots qui dérangent : travailler, gagner, plus, moins. L’installation de l’artiste chinoise Siu Lan Ko, dont le vernissage était programmé vendredi, a été démontée quelques heures après leur affichage sur la façade de l’École des Beaux- Arts, quai Malaquais.” écrit Sophie Verney-Caillat sur Rue89. « Censure politique », dénonce l’artiste. Lire aussi télérama.fr
« Un week-end de sept jours », une exposition collective à la connotation délibérément utopique, devait présenter du 13 au 21 février des œuvres d’étudiants du Royal College of Art de Londres, et de Lasalle College of the Arts de Singapour.
Siu Lan Ko, qui connaît bien les Beaux-Arts de Paris pour y avoir passé deux ans en résidence, avait imaginé deux bannières réversibles de 7 mètres de haut sur 1,2 m de large, visibles depuis les quais de la Seine et incluant simplement quatre mots. Selon le chemin que l’on empruntait, on pouvait lire les mots ci-dessous :
* Gagner Plus Travailler Moins
* Travailler Plus Gagner Moins
* Travailler Moins Gagner Moins
* Travailler Plus Gagner Plus
* Plus Gagner Plus Travailler
* Moins Gagner Plus Travailler
* Moins Travailler Moins Gagner
* Plus Travailler Plus Gagner
* Plus Gagner Moins Travailler
* Plus Travailler Moins Gagner
D’après les informations recueillies par Sophie Verney-Caillat, “la direction de l’école aurait jugé cette œuvre trop dérangeante et aurait argué qu’elle avait choqué certains membres du personnel de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts et du ministère de l’Éducation. Le directeur aurait ajouté que la période était particulièrement sensible alors que l’école était en train de renouveler sa convention de financement avec les ministères.”
« Cet incident reflète bien le climat de peur politique dès qu’on touche à Sarkozy en France, et à quel point la liberté d’expression est bafouée dès que des intérêts économiques sont en jeu », constate sur télérama.fr, Siu Lan Ko. “Venant d’une Chinoise, le coup fait mal, écrit Erwan Desplanques. Elle dénonce un geste d’autocensure de la part d’Henry-Claude Cousseau (à sa décharge, il est encore poursuivi pour « diffusion d’images pornographiques de mineurs », à la suite d’une expo organisée en 2000 à Bordeaux sur l’art contemporain et l’enfance, on comprend qu’il soit échaudé).
Ébranlée par cette histoire, Siu Lan Ko demande simplement que son œuvre soit raccrochée avant le vernissage de l’expo, samedi, et songe à une action en justice si tel n’est pas le cas.”
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