Il ya 65 ans, l’armée soviétique libérait le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. …
Posté par communistefeigniesunblogfr le 28 janvier 2010
27 janvier 1945 : la libération du camp d’Auschwitz
Séquences audio et vidéo sur le sujet
Auschwitz-Birkenau :
1 300 000 déportés de 25 nationalités
1 100 000 morts
dont 960 000 Juifs
70 000 à 75 000 Polonais
21 000 Tziganes
15 000 prisonniers de guerre soviétiques
10 000 à 15 000 détenus d’autres nationalités
Source : Franciszek Piper, historien du musée d’Auschwitz
Auschwitz : trois camps nazis
Auschwitz est un important carrefour ferroviaire de la Haute Silésie. Il est situé à moins de 60 kilomètres de Cracovie, ancienne capitale du royaume de Pologne jusqu’au XVIe siècle.
Auschwitz est composé de trois camps à l’intérieur d’une zone d’environ 40 km2. A trois km du camp initial, une ancienne caserne, le camp d’extermination de Birkenau. Aménagé à partir de 1941, il fut le lieu principal du génocide des Juifs. Conçu initialement pour accueillir des centaines de milliers de prisonniers soviétiques, Birkenau fut transformé en « usine de mort » pour les Juifs au printemps 1942, alors que fonctionnaient déjà les autres centres d’extermination de Belzec, Chemno, Sobibor et Treblinka, situés également sur le territoire de la Pologne d’avant-guerre. Le troisième camp, celui de Buna, alimentait en main-d’oeuvre l’usine de produits chimiques de l’IG Farben.
L’arrivée des soldats soviétiques
La déportée, Macha Speter-Ravine raconte :
La porte de notre enfer s’ouvre !
Extrait :
Samedi 27 au matin : un calme étrange nous enveloppe. Soudain, Adolphe accourt nous annoncer qu’il a vu des Soviétiques à la porte du camp. Nous nous précipitons dehors. Deux soldats barbus et boueux sont devant nous. Nous nous jetons à leur cou et nos larmes jaillissent. Ils se sont battus six jours et six nuits sans répit avant de nous atteindre.
Avec eux, une vie nouvelle commence. Les Soviétiques font creuser des fosses et enterrer les cadavres. On en transporte une partie à Auschwitz pour autopsie. Des vivres et des médicaments apparaissent. Les malades sont transférés au camp central d’Auschwitz dans des voitures à cheval où on les installe à deux ou trois. Nous les suivons.
Birkenau est déserté. Désertée, cette terre imprégnée de sang, de larmes et de traces des pas des millions de martyrs que le monde n’a pas le droit d’oublier !
Les Polonais, les Russes, les Hongrois, tous ceux qui le peuvent, rentrent chez eux. Mais la guerre n’est pas finie et la route de notre rapatriement reste coupée. De notre plein gré, nous décidons de continuer à soigner nos malades sous la direction des médecins de l’armée rouge. Nous travaillons ainsi deux mois au bloc 19 d’Auschwitz, avec un groupe de détenus français. Les Soviétiques entourent les malades de soins attentifs, nourrissent les plus gravement atteints avec des plats envoyés du mess des officiers. De nombreux malades peuvent quitter le Revier en voie de rétablissement.
Au mois de mars, les autorités militaires soviétiques font des obsèques grandioses et symboliques à toutes les victimes de la barbarie hitlérienne exterminées dans le camp d’Auschwitz et ses annexes. On transporte ensuite les grands malades dans les hôpitaux de Katowice. Nous y allons également dans un dernier convoi.
Aux derniers jours d’avril, on nous annonce que notre rapatriement est imminent. Nous quittons Katowice avec de nombreux prisonniers de guerre français qui y sont rassemblés. Arrivés à Odessa, on nous embarque, le 3 mai, sur un paquebot norvégien dont l’équipage est anglais. A Marseille, nous avons eu la joie inoubliable de retrouver le sol français. C’est le 11 mai 1945.
Le Monde, 28 janvier 1985
Auschwitz : les cartes
http://memorial-wlc.recette.lbn.fr/nm_fset.php?lang=fr&ModuleId=46&ArticleId=14&MediaId=1
(en anglais mais facile à comprendre ; cliquez sur « start » pour lancer la vidéo)
Camps de Concentration nazis en Europe
(Source : http://lycees.ac-rouen.fr/malraux/resistance/camps.html#carte)
Regard sur l’extermination - Réalisation Bernardgui
trop bien fait cette vidéo très émouvente.