Journalistes enlevés en Afghanistan : Le mépris de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement pour la liberté de la presse
Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 janvier 2010
PCF.fr/ - 19 janvier 2010
Propos sur les journalistes enlevés en Afghanistan :
des arguments de tiroir-caisse ! (Olivier Dartigolles – PCF)
Deux journalistes de France 3 ont été enlevés le 30 décembre en Afghanistan, dans une région sous « contrôle » des troupes françaises. « Bien fait pour eux » répètent depuis plusieurs jours les officiels sarkozystes, messieurs Kouchner, Joyandet et ce dimanche encore Claude Guéant. Le président lui même s’en était donné à cœur joie en accusant les journalistes : « imprudents, « coupables », « ils ont pris des risques », puis, les rechercher « coûte cher ».
En d’autres termes, les pouvoirs publics, au lieu de prendre la défense de ces journalistes du service public, les lâchent, les enfoncent et les abandonnent. Le procédé est lamentable. On ne peut reprocher à ces professionnels de faire leur métier, à risques justement. Ou alors un journaliste à la mode sarkozyste devra-t-il demain mettre l’uniforme, et « travailler » sous la garde de l’armée, pour être convenable ? Quant aux arguments de tiroir-caisse, ils sont à l’image des personnages qui nous gouvernent, mesquins. La France doit mettre tous ses moyens en œuvre pour aider ces trois salariés de France3.
Olivier Dartigolles, Porte-parole du PCF
Paris, le 19 janvier 2010.
19 janvier 2010 – Caroline Constant
La droite rêve d’une presse en pantoufles
Claude Guéant, Frédéric Lefebvre puis Bernard Kouchner ont pris le relais ce week-end des propos de Sarkozy sur le sort des journalistes de France 3 enlevés en Afghanistan.
Les journalistes sont des irresponsables. Et ceux qui se font enlever en Afghanistan des irresponsables coûteux pour la patrie. C’est en gros ce qu’a déclaré, ce week-end, le secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant, appuyé par le porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre, et le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. Des déclarations que les syndicats de journalistes, Reporters sans frontières (RSF), le PS et l’Association du prix Albert Londres ont trouvées « inacceptables« .
[...]
Jean-François Tealdi, du SNJ-CGT de France Télévisions, a rappelé que les deux reporters » n’étaient pas à la recherche d’un scoop mais ne faisaient que leur métier« . Il a demandé, tout comme le SNJ, la transparence sur les initiatives prises pour délivrer les deux hommes. Dominique Pradalié, du SNJ, juge « inacceptable de parler de coût quand un Français, quel qu’il soit, est en difficulté à l’étranger« . [...]
Comme le souligne RSF, « le métier de journaliste ne se résume pas à recopier les communiqués de l’armée et de l’Élysée« … « Albert Londres n’aurait jamais accepté de se laisser dicter les sujets sur lesquels il devait enquêter, (…) quels que soient les dangers. Cette règle de base est un principe de notre métier » rappelle dans un communiqué l’Association du prix Albert Londres.
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