Mexique : Le 22 Décembre 1997, une date noire dans l’histoire du Chiapas.
Posté par communistefeigniesunblogfr le 1 janvier 2010
Le Grand Soir – 31 décembre 2009
Place des martyrs d’Acteal : L’autre mémoire
Luis MARTINEZ ANDRADE, Sociologue. Premier Prix International d’Essai “Penser à Contre-courant” lors de sa VIème édition.
tableau : Acteal, de Luciano Valentinotti http://www.losatajos.org/
Voilà douze ans qu’a été perpétré un massacre dans la communauté d’Acteal – crime d’État toujours impuni – où furent assassinés 45 indigènes tzotziles parmi lesquels se trouvaient des enfants et des femmes enceintes.
Walter Benjamin a écrit dans ses thèse Sur le concept d’histoire que : « Articuler historiquement le passé ne signifie pas le connaître « tel qu’il a été effectivement », mais plutôt devenir le maître d’un souvenir tel qu’il brille à l’instant d’un péril… Le don d’attiser pour le passé l’étincelle de l’espérance n’échoit qu’à l’historiographie parfaitement convaincu que devant l’ennemi, s’il vainc, même les morts ne seront point en sécurité. Et cet ennemi n’a pas cessé de vaincre ».
Voilà douze ans qu’a été perpétré un massacre dans la communauté d’Acteal (située au Chiapas, sud-est du Mexique) – crime d’Etat toujours impuni – où furent assassinés 45 indigènes tzotziles parmi lesquels se trouvaient des enfants et des femmes enceintes. Le gouvernement de Felipe Calderón du Parti d’Action National (P.A.N., parti politique conservateur) et la majeure partie de la classe politique du Mexique ont non seulement maintenu dans l’impunité les auteurs intellectuels qui ont orchestré ce crime tel que le mandataire Ernesto Zedillo –aujourd’hui conseiller de plusieurs entreprises privées nord-américaines– mais encore, le 12 août dernier la Cour Suprême de Justice de la Nation (S.C.N.J.) a ordonné la libération de 20 indigènes incarcérés et reconnus coupables suite à ce massacre, suivant l’argument qu’à l’époque des preuves avaient été fabriquées par le Bureau du Procureur Général de la République. Par la suite, le 4 novembre, furent libérés 9 paramilitaires de plus.
[...]
Dans le cadre d’une “guerre de basse intensité” perpétuée par l’Armée Mexicaine contre les communautés autonomes zapatistes, le 22 décembre 1997, environ 90 paramilitaires priistes [2] firent irruption dans la chapelle où priaient les habitants de la communauté autonome “Las Abejas” (Les Abeilles) pour les massacrer.
[Article complet : Le Grand Soir]
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