Honduras : Vague de répression sanglante depuis le coup d’Etat du 28 juin
Posté par communistefeigniesunblogfr le 24 décembre 2009
23 décembre 2009 – Cathy Ceibe
À Tegucigalpa, on tue et le monde se tait
42 assassinats, 120 disparitions, 4 000 détentions arbitraires… Au Honduras, les droits de l’homme se sont brutalement détériorés depuis le putsch du 28 juin qui a renversé le président Manuel Zelaya. Une répression planifiée, depuis les organes de l’État, qui cible les résistants au coup d’État.
Honduras, envoyée spéciale.
Le 14 décembre, Walter Trochez a été abattu de deux balles dans la poitrine. Dix jours plus tôt, ce militant hondurien des droits de l’homme et des gays, engagé dans la résistance contre le coup d’État du 28 juin qui a renversé le président Manuel Zelaya, avait échappé de peu à une tentative d’assassinat. Le 16 décembre, le corps décapité de Carlos Turcio, responsable de la résistance, a été retrouvé à 300 kilomètres au nord de la capitale, Tegucigalpa. Quatre jours plus tôt, Santos Corrales Garcia, un autre résistant a connu le même sort.
Depuis le putsch du 28 juin, on dénombre au moins 42 assassinats, 120 disparitions et plus de 4 000 arrestations arbitraires. Les droits de l’homme sont brutalement bafoués dans un contexte d’indifférence. Loin du regard de la « communauté internationale », les autorités usurpatrices ont les mains libres pour dérouler leurs plans de mort.
Pour Reina Rivera, présidente du Centre de recherche et de promotion et des droits de l’homme, le Honduras est « face à une politique d’État, la même que la politique de sécurité nationale des années quatre-vingt qui a consisté à exécuter les activistes de gauche ». À cette époque, 182 personnes disparaîtront sous les mains de l’armée, de la police mais surtout du bataillon 3-16, transformé en escadron de la mort. Après le coup d’État, « beaucoup d’acteurs sociaux ont ressurgi sur le devant de la scène », poursuit-elle. Et c’est bien là que le bât blesse pour les putschistes dont le message est clair. « La résistance est dans la ligne de mire parce que le régime de facto ne tolère l’existence d’aucun mouvement social », tranche Reina Rivera
Isi Obed Murillo (premier mort du Coup d’Etat, tué par balle à 19 ans)
Honduras 2009 l’enterrement de notre démocratie
Source : http://www.primitivi.org/spip.php?article110
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