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Espagne : 200 000 personnes dans les rues de Madrid contre la remise en cause des acquis sociaux

Posté par communistefeigniesunblogfr le 15 décembre 2009

 Article paru dans l’Humanité du 14 décembre 2009

Les Espagnols dans la rue

 Par Camille Bauer

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté, samedi, à Madrid, pour protester contre le projet de réforme du marché du travail proposé par le gouvernement Zapatero.

« Ne les laissez pas profiter de la crise  ! » C’est sous ce mot d’ordre, adressé notamment au patronat, que près de 200000 manifestants (selon les syndicats) ont défilé, samedi, dans les rues de Madrid, à l’appel des principaux syndicats du pays, l’UGT (Union General de Trabajadores) et la Ccoo (Confederación Sindical de Comisiones Obreras). Dans la ligne de mire des manifestants, un projet de relance de l’économie espagnole concocté par le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero, qui repose sur une remise en cause des acquis sociaux. Face à la montée du chômage, qui frôle aujourd’hui les 18 %, le gouvernement propose de s’inspirer du modèle de dérégulation mis en place en Allemagne. Il s’agirait ainsi d’assouplir le droit du travail pour permettre aux entreprises d’avoir un recours accru au chômage partiel, les pouvoirs publics s’engageant en échange à garantir aux employés 65 % de leur salaire.

« les gens d’abord »

Pour les syndicats, une telle proposition, qui fragiliserait plus encore des salariés déjà très touchés par la crise, est inacceptable. « Nous sommes en situation d’urgence, avec 4 millions de chômeurs. La priorité, c’est de lutter contre le chômage. Les gens d’abord  ! » a ainsi déclaré Candido Mendez, le dirigeant de l’UGT. La création d’emplois est une priorité mais, pour les syndicats, la libéralisation du droit du travail n’est pas « la mère des solutions ». Fustigeant des entreprises cotées en Bourse qui se sont réparti 18 millions d’euros de bénéfices et continuent de licencier, les syndicats ont appelé à suivre un autre modèle économique pour sortir de la crise. Dans le cortège, où se trouvaient aussi des personnalités du monde de la culture, de nombreux militants réclamaient la grève générale. Les centrales syndicales n’en sont pas là. Dans un premier temps, leur objectif était de faire de la manifestation de samedi une démonstration de force, afin de s’assurer qu’il y aura « un après et un avant en matière de négociations collectives ». L’UGT comme la Ccoo accusent le patronat de refuser toute négociation pour utiliser la crise comme un argument de déréglementation massive.

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