« La mort programmée des hôpitaux publics »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 10 décembre 2009
9 décembre 2009 – Cécile Rousseau
Alors que, sous la pression du gouvernement, l’Assistance publique maintient son intention de supprimer 4 000 emplois en quatre ans, dans des hôpitaux souvent déjà au bord de la rupture, 900 médecins, en charge de responsabilités administratives, se déclarent collectivement prêts à démissionner. Reportage à l’hôpital Trousseau.
« C’est l’horreur », témoignent-ils.
Étoiles de Noël suspendues au plafond et murs roses décorés de peintures naïves : le service de pneumo-néphrologie pédiatrique de l’hôpital Trousseau, à Paris, a su créer une ambiance chaleureuse. En apparence. Depuis deux ans, les conditions de travail dégradées plombent le moral de l’équipe soignante. Et l’annonce de 1 150 suppressions de postes à l’AP-HP en 2010 n’arrange rien. Le professeur Albert Bensman, chef du service de néphrologie pédiatrique, a démissionné de ses fonctions administratives de l’AP-HP pour protester contre la casse de l’hôpital public. « Je ne peux pas imaginer que la société décide de sacrifier des enfants malades, s’énerve-t-il. C’est inacceptable. On a tiré au maximum sur la corde, on ne peut pas supprimer d’autres postes. »
Seule infirmière du service de néphrologie, Manuella s’occupe de huit patients. Tout en préparant une seringue, elle confirme : « Je suis au bord du burn-out, je n’arrête pas de courir. Certains patients ont besoin de prise de température toutes les demi-heures. » En octobre, elles étaient encore deux infirmières. Mais les restrictions budgétaires sont passées par là. À l’autre bout du couloir, en pneumologie, « c’est l’horreur », lâche Patricia en se précipitant dans une chambre…
Pétition pour la défense de l’hôpital public
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