Sommet de Copenhague
Posté par communistefeigniesunblogfr le 3 décembre 2009
Á quelques jours la de la Conférence mondiale sur le climat, la faiblesse des engagements des pays riches fait craindre un échec. Cahier spécial dans l’Humanité vendredi pour tout savoir des enjeux du sommet de Copenhague. Enjeux, conséquences, reportages, points de vue…
Vers un Krach vert ? Les marchés financiers se montrent de plus en plus intéressés par un secteur riche de promesses de profit, au risque de provoquer une nouvelle crise.
Le protectionnisme vert
Créer une taxe carbone aux frontières pour pénaliser les pays dont on juge qu’ils ne font pas suffisamment d’efforts pour réduire leurs émissions de CO2 et éviter qu’ils n’en tirent bénéfice, en termes de compétitivité de leur économie au plan mondial. Bien qu’elle soit d’origine danoise, cette proposition n’est pas à l’ordre du jour du sommet de Copenhague. Qu’importe, l’idée fait son chemin. Elle est reprise depuis maintenant quelques mois par le président de la République, Nicolas Sarkozy, qui souhaite que l’Union européenne se dote d’un tel outil. L’OMC ne s’est pas déclarée pour l’instant défavorable à une telle mesure. Son directeur, le socialiste français Pascal Lamy, a affirmé, le 15 septembre dernier, que le « le feu n’est ni rouge ni vert », se contentant d’émettre quelques réserves. Seuls les Allemands, qui craignent des mesures de rétorsion sur leurs propres exportations, s’y sont déclarés opposés.
La création d’une taxe carbone, aux frontières qui vise essentiellement les pays émergents comme la Chine, premier contributeur mondial en volume de gaz à effet de serre, est on ne peut plus hypocrite. Les partisans de cette taxe font en effet mine d’ignorer qu’une part des produits à laquelle elle est censée s’appliquer, sont issus d’industries délocalisées par les pays membres de l’Union européenne. Et donc que les pays européens ont délocalisé dans le même temps une part de leurs émissions. Aujourd’hui, 21 % des émissions chinoises sont générées par les exportations de ce pays.
La création d’une taxe carbone aux frontières n’a pas pour objectif de lutter contre le réchauffement climatique. « C’est une mesure protectionniste prise sous couvert environnemental », dénonce ainsi le PCF. Selon l’économiste communiste Frédéric Boccara (lire l’Humanité du 17 septembre dernier), cette mesure est même particulièrement dangereuse. « Pour amortir la taxe, les pays visés feront pression sur l’emploi, les salaires et les acquis sociaux. » Sans conséquence sur les émissions de gaz à effet de serre, cette taxe, si elle voit le jour, contribuera donc au final à accentuer le dumping social.
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