L’assourdissant cri de la famine
Posté par communistefeigniesunblogfr le 28 novembre 2009
Le Blog de Patrick Le Hyaric - 27 novembre 2009
Editorial de la Terre
Les dirigeants des pays les plus puissants ont boycotté le sommet mondial de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
C’est une indignité et une infamie de plus au moment où la planète vient de franchir le terrible seuil du milliard d’individus souffrant de la famine. Quel monde ! Insupportable ! Famine exacerbée là-bas. Terres en friche, réduction de productions ici.
L’insécurité alimentaire mondiale s’aggrave chaque jour. Mais des mastodontes avides de profits, s’enrichissent chaque jour un peu plus de cette apparente dichotomie.
Car, la famine n’est pas le résultat d’un problème technique qui empêcherait de produire plus et mieux pour tout le monde. Non ! Il s’agit de l’une des grandes questions politiques posées à l’humanité. La pénurie, le pillage des ressources naturelles, celui du travail paysan partout dans le monde ont pour objectif la spéculation au profit de quelques uns. Jusque-là, cultiver la terre visait à nourrir les hommes.
Aujourd’hui, des spéculateurs pèsent à la baisse sur les cours agricoles, mettant ainsi les paysans du Burkina Faso en concurrence avec ceux de Californie ou de la Beauce et des producteurs de tomates du Lot et Garonne avec la production de l’industrie de la tomate polonaise.
L’agriculteur européen est subventionné pour qu’il se taise sur la non rémunération de son travail et ses productions sont exportées pour concurrencer les cultures vivrières en Afrique ou en Asie. Et l’agriculteur brésilien ou africain est contraint lui aussi à produire des cultures d’exportation sur injonction du Fond mondial international. Telle est la nature du marché mondial capitaliste. Tout ceci au seul bénéfice des mêmes profiteurs et spéculateurs.
Il est temps de repenser les politiques agricoles mondiales, en les basant sur l’impérieuse nécessité de partir ou de repartir des souveraineté alimentaires de chaque peuple, sur une planète où primerait la coopération entre les êtres humains et non plus la concurrence et les divisions.
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