Les inégalités en France
Posté par communistefeigniesunblogfr le 25 novembre 2009
L’état des inégalités en France 2009 : un panorama complet des inégalités
L’Observatoire des inégalités* publie son état des lieux des inégalités en France 2009 aux éditions Belin. Un portrait inédit au plus près de la réalité sociale dans une période d’incertitude.
Un panorama préoccupant :
« Depuis le milieu des années 90, la situation se retourne : les inégalités de revenus augmentent, le rattrapage des salaires hommes-femmes est interrompu, les filières scolaires d’excellence recrutent de plus en plus parmi les plus favorisés, les écarts d’espérance de vie s’élèvent… La crise va encore aggraver cette situation. »
*Présentation de l’ouvrage dans la rubrique « Nos publications »
L’Humanité – 24 novembre 2009 – Clotilde Mathieu
Inégalités et instabilité des revenus des ménages
Trois études de l’Insee mettent en évidence la persistance de fortes inégalités de revenus entre les ménages, en partie corrigées par les transferts sociaux et les services publics.
C’était une des recommandations du rapport Stiglitz sur la mesure des performances économiques et du progrès social. Prendre en compte l’évolution des inégalités dans la société pour mesurer la croissance. Mardi dernier, l’Insee a exprimé sa volonté de modifier l’approche du PIB en publiant trois études sur les inégalités en France. Ces travaux indiquent que les 20 % de ménages les plus aisés disposent d’environ 40 % du revenu disponible total, tandis que les 20 % les plus modestes s’en partagent 8 %
Par ailleurs, l’Insee démontre à quel point les prestations sociales (allocations, RSA…) ou encore les prestations de services publics (éducation, santé et autres services assurés par les administrations) participent à la réduction des inégalités. Sans ces transferts, l’écart entre le revenu disponible des 20 % les plus modestes et celui des 20 % des plus aisés serait de 1 à 5, contre 1 à 3 constaté après les prestations. D’un montant global de 230 milliards d’euros en 2003, ces « transferts » contribuent pour 43 % à la consommation finale effective des plus modestes, contre 13 % pour les plus aisés. Et représentent 52 % du revenu des ménages les plus modestes.
*************************************
Extrait de : Décrire les inégalités par Simonnet Jean-Paul sur :
http://www.lyc-arsonval-brive.ac-limoges.fr/jp-simonnet/spip.php?article264
Article créé le 20 décembre 2008 et mis à jour le 19 novembre 2009
D’autres types de clivages sociaux
Inégalités devant l’école
Les classes préparatoires des grandes écoles (CPGE) comprennent 57 % d’enfants issus du haut de l’échelle sociale, alors que ces catégories ne représentent que 15 % des élèves de 6e. Mais les « prépas » comptent 15 % d’enfants d’ouvriers et d’employés, qui représentent près de la moitié des élèves de 6ème… La sélection s’opère dès le plus jeune âge. Les trois-quarts des élèves entrés en « prépa » faisaient partie des 25% d’élèves ayant les meilleurs résultats en 6e. Au sein de ce quart de « bons élèves » figurent 30% d’enfants de milieu enseignant, 27% d’enfants de milieu dit « supérieur », 10% de professions intermédiaires et seulement 7% de fils d’ouvriers et employés. Au bout du compte, 20% de l’ensemble des élèves de 6e issus de milieu enseignant, 16% des catégories supérieures, 4% de milieu intermédiaire et… 1,5% de milieu populaire iront en classes préparatoires.
Les universités françaises n’accueillent qu’une petite minorité des enfants d’employés et d’ouvriers. Ces deux catégories constituent moins du quart des étudiants, et sont surtout représentées dans les premiers cycles et les enseignements généraux. En 3ème cycle, la proportion tombe à un huitième (12 %)… Alors qu’au sein de la population active on compte 60 % d’ouvriers ou d’employés.
À 18 ans, près d’un jeune sur cinq a déjà arrêté ses études. Près de trois enfants d’ouvriers sur 10 contre 5 % des enfants de cadres ont arrêté leurs études. A l’inverse, 45 % des enfants de cadres sont soit à l’université, soit en classes préparatoires… Les enfants d’ouvriers et d’employés, qui constituent 60 % des actifs, ne sont que 22 % des étudiants à l’université à 18 ans, et encore moins plus tard
Inégalités face à la maladie et à la mort
La proportion de cadres supérieurs qui vont chez le dentiste dans une période donnée est presque deux fois plus élevée que celle des ouvriers non-qualifiés. Cela s’explique par un suivi médical plus régulier. En matière d’accès aux soins dentaires, la première condition est de disposer d’une couverture complémentaire de qualité, or l’inégalité est importante en la matière. En outre, hormis les mutuelles les plus coûteuses, rares sont celles qui remboursent réellement les prothèses (les « couronnes ») de bonne qualité.
La mise en place de la couverture maladie universelle est un progrès à destination des plus démunis. À 60 ans, quand les ouvriers peuvent espérer vivre jusqu’à 77 ans, les cadres peuvent compter jusqu’à 82,5 ans. Ces inégalités se retrouvent en matière de retraites dont les cadres profitent beaucoup plus longtemps, alors même qu’ils ont souvent commencé à travailler plus tard…
Publié dans ECONOMIE, PRECARITE, SOCIAL | Pas de Commentaire »