CQFD N°071 : JE VOUS ÉCRIS DE L’USINE

Posté par communistefeigniesunblogfr le 23 novembre 2009

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18 novembre 2009 – Jean-Pierre Levaray.

 

PUTAIN D’USINE, SALOPERIE DE PATRON !

Extrait :

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Cela se passe à Bernouville, usine Altuglass, ex-Arkema, ex-TOTAL. Bruno y était employé à la fabrication de matières plastiques,mais une maladie grave l’a plongé dans le coma pendant deux mois. Une sale maladie qui a entraîné une transplantation cardiaque et rénale,mais aussi l’amputation de ses jambes au-dessous des genoux et de plusieurs doigts de ses mains. Pour lui qui avait été entraîneur sportif, ce fut particulièrement dur. Après dix huit mois d’arrêt, Bruno demande à retrouver un emploi dans la boîte. Il est repris comme gardien. Problème : le poste de gardiennage n’est pas accessible pour un fauteuil roulant. Bruno rouspète, demande des formations pour faire autre chose. Rien n’y fait. La direction ne veut rien entendre.

En février dernier, il décide de rester chez lui, après avoir fait le constat avec le responsable sécurité que le poste ne lui convient pas. Il se retrouve ensuite quelques mois en arrêt maladie avant d’être reconnu invalide de classe 2 à partir du 1er août. Par la même occasion, il reçoit une lettre de la direction lui signifiant qu’il est licencié pour faute grave à partir du 5 août, pour abandon de poste. « Faute grave », ça veut dire qu’il ne touchera aucune indemnité et ne rentrera dans aucune procédure de plan social.

À l’occasion de sa venue le 3 septembre dernier à la boîte pour une réunion syndicale, Bruno en profite pour se rendre au bureau du personnel afin de faire remplir une attestation pour la Prévoyance et la mutuelle (trois cases à remplir, une signature et un coup de tampon). Mais le DRH ne veut pas remplir le papier : « Ce n’est pas de mon domaine, débrouillez-vous. » Le cadre appelle le directeur qui arrive aussitôt. Le ton monte, d’autant que le directeur ne veut pas non plus remplir le formulaire.

Quelques minutes plus tard, un fourgon bleu arrive dans la cour de l’usine. Cinq gendarmes en sortent avec gilet pare-balles et pistolet électrique puis montent directement dans les bureaux pour neutraliser Bruno. C’est la direction qui les a appelés.

 
[Article complet : CQFD]

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